Ca y est. Elle allait enfin pouvoir vivre. Elle allait enfin pouvoir dire "adieu" à son passé. Ce mot, ce message qu'ils s'étaient échangé, c'était la fin de cette vie passée. Mais c'était surtout le début d'un autre morceau de sa vie.
Elle va pouvoir avancer. Et peut-être avec lui à ces côtés. Elle allait surtout enfin pouvoir être à nouveau elle, heureuse, souriante, moqueuse, entêtée et forte. Cette période de trouble, ce flottement entre 2 moments de vie l'avait complètement désorientée. Ces pensées étaient obsessionnelles, pathétiquement obsessionnelles et déraisonnées.
Mais c'était terminé. Oui, c'était enfin définitivement terminé. Elle venait de mettre fin à son passé tumultueux. Il venait de refermer la plaie béante de son coeur sans un mot. Le passé était devenu réellement du passé. Son coeur n'espérait plus pouvoir revivre ce passé.
Quelque chose c'était brisé avec cette lettre. Ces chaines. Celles qui la retenait prisonnière de son esprit. Elle était libre. Elle était libre. Elle était heureuse et elle l'aimait.
Cette fois, elle allait pouvoir lui dire la vérité. Cette fois, elle allait pouvoir regarder devant et arrêter d'avoir peur. Peur qu'il reste fâché contre elle, peur qu'il ne revienne pas vers elle, peur de ne jamais pouvoir dissiper ses doutes, peur de ne jamais pouvoir lui dire pleinement les choses. Maintenant, elle n'avait plus peur, elle allait pouvoir marcher droit devant.
C'est fou ce qu'un message peut faire. C'est fou comme dire les choses avec sincérité peut vous permettre de vous envoler à nouveau. Car oui, elle reprenait son envol.
Alors bien sûr, elle n'oubliait pas son passé. Il était toujours là, il serait toujours là. Il faisait partie d'elle, il l'avait construit, il l'avait déconstruit et il l'avait déformé. Mais c'était elle. Elle toute entière, avec ses failures, ses ratés, ses obsessions et ses angoisses. Mais c'était aussi sa force car malgré tout ça, elle était là, elle était debout et elle ne lâcherait pas.
-Ca y est Peter, je suis là, je suis moi. Lui murmura-t-elle à l'oreille.
-Je sais, je n'attendais que toi.
Délicatement, il replaça une mèche de cheveux de Maeva derrière son oreille. Il l'a regarda et ses yeux exprimèrent plus de mots qu'ils n'auraient pu en dire à cette instant.
Autour, les gens restaient ébahis par le spectacle qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Ce baiser si soudain et si tendre. Cette déclaration si maladroite et bancale. Ils attendaient la suite. Mais la suite c'était simplement l'amour. Discret, fragile, indiscernable parfois. La suite c'était eux. Eux ensemble. Alors, il n'y avait plus rien à voir, plus rien à attendre. Ils allaient simplement vivre. Elle pour elle, lui pour lui et eux ensemble. Ils se pousseraient vers le haut. Ils se soutiendraient. Ils seraient heureux. Ensemble, mais pas seulement. Alors il n'y avait plus rien à voir, le spectacle était fini. Et ça Lyndsay l'avait bien compris. Avec un sourire tendrement discret en direction des 2 amoureux, elle lâcha de son ton le plus impérieux un incroyable:
-Mais qu'est ce qu'on regarde en fait? Y a rien d'intéressant ici. Venez les filles, on se casse.
Et la foule suivi. La reine venait de parler. Et pour une fois, elle savait avoir bien agit.
La cloche retentit, il était l'heure d'aller en cours.
Peter n'avait pas lâché Maeva du regard. Délicatement, il déposa un baiser sur son front. Un baiser qui lui rappela son père le soir, avant de dormir. Ca lui rappela à quel point, petite, elle se sentait protégée quand il était là.
Ils se sourirent.
-On parlera plus tard. Il est l'heure d'aller en cours de français. Affirma Peter, les yeux toujours plongés dans ceux de la jeune fille.
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Tu me manques tellement
General FictionUne perte inattendue... Un deuil plus qu'imprévu... Et c'est toute l'enfance de Maeva qui se change en un questionnement sans relâche. Mais ce n'est que des années plus tard, suite à un rencontre peu conventionnelle, que Maeva voit enfin les répons...