Quand la cloche retentit, Maeva n'était pas calmée. C'était même pire qu'avant. Sa tête ne cessait de se remplir de question. Elle avait l'impression de devenir folle. L'angoisse montais peu à peu en elle. Mais il fallait qu'elle aille en cours. Il fallait qu'elle aille se mettre dans le rang. Ce qui signifiait aussi qu'elle serait confrontée à la présence de Lyndsay et Peter. Son cœur palpitait. A cet instant, elle aurait voulu être une petite souris pour pouvoir fuir cette situation.
Mais elle pris son courage à deux mains. Elle tourna le loquet des toilettes et resta, un instant encore, devant la porte close. Elle inspira et à l'expiration elle ouvrit. Il n'y avait personne. C'était calme. Elle aurait voulu rester là. Mais elle alla se ranger. Elle arriva discrètement et tenta de passer le plus inaperçu possible. Elle vit Peter se retourner et la regarder, elle baissa les yeux. Il fit un pas dans sa direction mais leur professeur arriva, l'empêchant de la rejoindre. Ils montèrent en classe dans un brouhaha habituel. Ils s'installèrent en classe et le cours commença sans tarder. Maeva sentais sur elle des regards insistants. Elle ne voulait pas se retourner, ne sachant pas s'ils venaient de Lyndsay ou Peter.
Le cours de français lui semblait durer une éternité. Sa professeure est inexpressive et le contenu de son cours est barbant. Après 35 minutes, Maeva décroche du cours. Jusqu'à ce que la prof pose une question à la classe. La voix de la personne qui répondit recentra Maeva sur le sujet du cours. C'était Peter. Madame Courin venait de demander qu'elle était la vision de l'amour du Vicomte de Valmont au début du roman "Les liaisons dangereuses".
-Pour moi, le Vicomte considère que l'amour est une faiblesse. Il l'utilise, le manipule mais ne le vit pas. Il préfère jouer avec pour assouvir à ses envies, ses vengeances et son ennui. Répondit Peter du tac au tac, sans lever la main.
-A quelles personnages, cette vision de l'amour fait elle opposition? Enchaina la professeure.
-A Cécile Volanges et au Chevalier Danceny. Ils vivent ensemble un amour passionnelle, à risque et sans limites. C'est un amour pur et sans attentes. Ils s'aiment tout simplement et c'est ce qui rend leur relation si naïve, les mettant ainsi en péril. Continua Peter, ne laissant pas aux autres l'occasion de répondre.
-Très bien Peter mais la prochaine fois lève la main pour que je t'interroge s'il te plait.
Toute la classe se tourna vers Peter suite à cette remarque, Maeva comprise. Peter en profita pour la fixer droit dans les yeux:
-Pardon Madame, c'est juste que cette question me tenait vraiment à cœur.
-Très bien, continuons le cours.
Maeva n'écoutait à nouveau plus rien, elle s'était tournée vers le tableau mais était complètement ailleurs. Elle était rouge. Rouge comme elle ne l'a jamais été.
Le cours se termina et Maeva resta à sa place. Les autres élèves se retournèrent vers leurs amis et discutèrent pendant l'intercours. Elle, elle regardait dans le vide en attendant que le temps passe, que les secondes s'égrainent. Au moment où le professeur suivant entra en classe, un morceau de papier se posa sur son bureau. Peter regagna immédiatement sa place. Ne lui laissant pas plus d'explication à ce petit mot.
Maeva le prit et le glissa dans sa poche. Elle ne voulait pas le lire devant lui. Il le verrait et viendrait lui demander une réponse. Une réponse à quoi? Elle ne savait pas mais elle avait très peur de le découvrir.
Maeva passa le reste de la matinée à éviter Peter. Elle était encore trop mal à l'aise vis à vis de ce qu'il s'était dit avant sa chute. D'un côté, se dit-elle, sa chute avait eu du bon. Elle leur avait permis d'éviter un gros moments de gêne. Elle était presque reconnaissante envers Lyndsay de lui avoir fait un croche pied.
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Tu me manques tellement
General FictionUne perte inattendue... Un deuil plus qu'imprévu... Et c'est toute l'enfance de Maeva qui se change en un questionnement sans relâche. Mais ce n'est que des années plus tard, suite à un rencontre peu conventionnelle, que Maeva voit enfin les répons...