-"Je me sens vraiment pas bien"
C'était le message de Peter. Il n'y avait que ça, ni plus ni moins. Juste ces mots. Maeva était désorientée. Que devait-elle lui répondre? Que se passe-t-il? Tu veux que je passe? T'es malade? Trop de question lui venait à l'esprit. Elle opta finalement pour un simple:
-"Qu'est ce qu'il y a?"
Peter lui répondit quasiment instantanément:
-"Tu peux venir?"
Le fait qu'il soit si direct l'a surpris. En même temps elle le connaissait peu, peut-être était-il toujours comme ça, elle ne savait pas. Devait-elle accourir? On a pas l'habitude de voir la princesse sauver le prince se dit-elle. Cette remarque la fit rire intérieurement.
- C'est quand même cool le XIXe siècle. Pensa-t-elle. Les hommes osent plus demander de l'aide et les femmes ne sont plus seulement des objets. Il y a encore du taff mais on avance.
Avec tout ça elle n'avait pas encore répondu. Devait-elle y aller?
-"S'il te plaît" . Lui envoya Peter.
Il avait vraiment l'air mal.
-"Ok j'arrive"
Il était 20h.
Elle descendit les escaliers rapidement et arriva dans la salle à manger. Elle se dirigea vers le couloir mais sa mère arriva:
-Tu vas où?
-Je sors, je ne devrais pas rentrer tard, j'ai mon téléphone.
-Tu vas où Maeva? Dit sa mère en haussant le ton.
- Je vais chez un ami qui se sent vraiment pas bien.
- Il fait noir dehors.
- Et?
- Tu ne vas pas sortir seule dans le noir quand même?
- C'est la meilleure, combien de fois je l'ai fait quand vous vous disputiez avec Michel! Dans ces moments là tu ne disais jamais rien! Tu t'intéresses à ton rôle de mère maintenant! La blague! Aboya Maeva avec un ton ironique.
-Ne me parle pas comme ça!
- Joue pas à la mère sévère avec moi. Tu sais très bien que je vais sortir quoi qu'il arrive. Que tu le veilles ou non. A toi de choisir si tu veux que je sorte en colère ou non.
Sa mère baissa les épaules et soupira, elle savait très bien qu'elle avait perdu toute emprise sur sa fille depuis longtemps mais ça ne l'empêchait pas de s'inquiéter pour elle, surtout quand elle décidait de sortir seule.
- On en rediscutera plus tard. Dit la maman.
- Ouais.
Maeva prit sa veste et l'enfila en vitesse.
- Mets quand même une écharpe il fait froid dehors.
Elle regarda sa mère et leva les yeux au ciel en soupirant. Elle attrapa la première écharpe à sa portée et l'enroula nonchalamment autour de son cou. Elle regarda sa maman et lui fit un sourire forcé en fermant à moitié les yeux. Elle agrippa la poignée de porte et sorti sans dire un mot de plus.
Une fois dehors, elle attrapa ses écouteurs dans la poche de sa veste et elle se mit à écouter de la musique. C'était une vieille musique, une chanson qu'elle avait beaucoup entendu quand elle était petite, une chanson qui lui rappelait de bons souvenirs (la chanson est en dessous en vidéo). Elle marchait vite, elle était à cinq minutes de chez Peter.
VOUS LISEZ
Tu me manques tellement
General FictionUne perte inattendue... Un deuil plus qu'imprévu... Et c'est toute l'enfance de Maeva qui se change en un questionnement sans relâche. Mais ce n'est que des années plus tard, suite à un rencontre peu conventionnelle, que Maeva voit enfin les répons...