Pas cette fois

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Petit disclaimer, âme sensible s'abstenir.

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L'obscurité, le noir impalpable et cette ambiance glaçante, froide à mourir. 

Chris avait tiré ses rideaux gris terne et fermé la fenêtre de sa chambre. Dehors, la pluie battait le sol si fort que l'on entendait son martèlement malgré tout le bruit environnant.

Pour la énième fois, il entendait son beau-père hurlé sur sa mère. Cet homme d'apparence si douce se révélait, en réalité, être tout simplement un monstre.

 Lorsqu'il entrait dans ses colères noires , son visage d'homme bon, un peu nounours, s'étirait et se distordait. Il devenait alors hideux et effrayant. Il hurlait si fort que de l'écume naissait fréquement aux coins de ses lèvres. Comme si, même sa salive voulait  fuir cette situation oppressante. Il dégoutait Chris. A vrai dire, c'était même plus que ça, il le haïssait. Ses traits tirés, ses cheveux bruns mal entretenu laissant apparaitre quelques cheveux blancs, son nez prépondérant qui rougissait bien trop souvent sous l'effet de l'alcool, son corps flasque et pourtant si fort de ses années passées dans la maçonnerie. Lorsque qu'il frappait Chris, les gifles étaient si puissantes qu'il croyait tomber. Mais il s'interposait souvent. Car sa mère, si frêle ne réagissait que lorsqu'il touchait à la prunelle de ses yeux. Lorsqu'il la frappait elle, elle restait immobile, subissant les coups, les insultes, les reprochent, les supplices. Elle ne faisait rien, comme si elle considérait toute cette torture comme normale et méritée. 

Ca pouvait partir de rien, un verre mal lavé, une bouteille de whisky trop vite vide à son goût, un plat trop salé, ou pas assez, un sms de son patron pour qu'il vienne plutôt le lendemain, bref pour tout. Mais surtout pour rien. Souvent, il commençait par frapper dans les meubles, les murs, les portes, les chambranles, le tout en vociférant toute sorte d'insulte. Chris n'avait jamais entendu autant de grossièreté sortir d'une seule et même bouche avant. 

Parfois, rarement, il s'arrêtait à cet endroit dans sa violence, sans que Chris n'ait jamais compris pourquoi. Trop fatigué que pour poursuivre? Car il est vrai, que physiquement la suite devait sûrement être aussi éprouvante pour lui. Frapper des gens tel une furie, ce n'est jamais de tout repos.

La suite? Il se tournait vers la mère de famille et lui disait à 1000 reprises que tout était de sa faute. Elle, ne bronchait plus dorénavant, comme attendant sa sentence. Avant, les premières fois où c'est arrivé, elle tentait de le calmer, de l'apaiser. Malheureusement, cela ne faisait qu'attiser sa colère, cela décuplait sa folie. Elle le compris vite et abandonna encore plus vite l'idée qu'elle pouvait l'arrêter. Rien ne pouvait l'arrêter, sauf la police. Mais la mère ne l'appelait que lorsqu'il s'en prenait à Chris. Il ne fallait pas toucher à son bébé.

Pourtant, elle ne portait jamais plainte. Elle avait trop peur. Il l'avait si souvent menacé de la tuer si elle le faisait. Chris non plus n'avait jamais porté plainte, sa mère le suppliait de ne pas le faire, il les tuerait tous les deux. Et il ne mentait pas, c'était bien la seule qualité de ce gros bonhomme trapu, il disait toujours la vérité. Alors ils ne le disaient à personne. Ils cachaient leurs bleus, maquillaient leurs coups, couvraient leurs éraflures. Le monstre était malin, il ne frappait jamais au visage ni sur les zones trop visibles sauf pour des claques. Seule Lyndsay savait, elle comprenait, son père était aussi un monstre.

Il lui arrivait fréquemment de casser des meubles, des objets, plus ceux-ci avait une valeur émotionnelle pour Chris ou pour sa mère, plus il prenait de plaisir à les réduire en cendre sous leurs yeux. 

Tu me manques tellementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant