Azalée
Je me réveille en sueur dans mon lit. En transe. J'ai fait un cauchemar et j'ai qu'une envie : l'oublier. Ce n'est pas comme si je faisais fréquemment des cauchemars de la nuit où Andreas a abusé de moi et m'a laissée à moitié crevée sur le seuil de sa porte. Mais il m'arrive parfois, souvent même, de rêver de lui. Mais de son bon côté, enfin celui que je croyais qu'il avait. Car je suis de celle qui croit qu'il y a un semblant d'humanité chez tout le monde. Et c'est le cas, même si ce n'est qu'1% c'est déjà énorme pour certains.
Je m'enroule dans ma couette. Je retourne en cours aujourd'hui et l'envie de rester cachée sous mes draps me tente beaucoup trop. Mais ce n'est pas raisonnable. Enfin d'un côté ça l'est. Mais j'ai besoin de vivre. De revivre à nouveau. Et donc je dois aller en cours. Revoir tout le monde. Mes amies. Mes profs. Et tout ce qui va avec les joies de l'université.
Après quelques minutes je tâte ma table de nuit avec ma main afin de trouver mon téléphone. Il est 6h30. Je grogne en poussant la couette de mes pieds. Elle retombe immédiatement, au moment même où la sonnerie de notre appartement s'enclenche. J'entends mon père s'activer dans la cuisine. Je me lève donc à contre cœur de mon nit douillet et pars ouvrir mes volets et aérer ma chambre.
La voix de Louise résonne dans l'entrée. Celle de Coquillette aussi. Son bébé cocker va réveiller tout le quartier en aboyant de la sorte. Je sors de mon entre et file dans la cuisine. Je dois être minable car le chiot s'arrête de hurler en me voyant et pars se cacher dans les pattes de Lou.
Bonjour l'accueil.
La réaction de l'animal provoque un fou rire à mon père qui part dans sa chambre après m'avoir embrassé le front. Je me sens un peu plus légère après cette scène.
-Prête ?
Je lève les yeux de mon bol de fraises pour les poser sur ma meilleure amie. Elle me pose vraiment la question ? la réponse est évidente et dire que je le suis serait mentir.
-Sûrement, je réponds tout de même en avalant une gorgée de mon jus de pamplemousse.
Lou assoit Coquillette sur ses genoux.
-Tout ira bien. Je t'ai envoyé tout ton emploi du temps et le mien par mail. Comme ça tu verra mes pauses si tu as besoin me dit-elle en caressant son chiot.
-Le bus passe à quelle heure ? je demande en baillant.
Elle rigole.
-7h15 ma beauté.
Je croise mon reflet dans la vitre du placard au-dessus de l'évier et son « ma beauté » me prouve que ce surnom n'est qu'un surnom de courtoisie et non un vrai surnom que l'on pense en l'employant.
-Je vais me préparer, et on y va ?
Elle acquiesce, me disant qu'elle finit la balade de Coquillette et qu'elle revient pour qu'on aille prendre le bus.
J'ai la boule au ventre.
Après avoir fait ma vaisselle je pars dans ma salle de bain pour me rafraîchir un peu, et pour essayer d'effacer l'air cadavérique qui plane sur mon visage. L'eau est froide et elle apaise mon stress. Pour moi l'eau est une source d'angoisse. J'ai essayé de me « purifier » à l'eau après tout cela. J'ai frotté ma peau à sang. Pour essayer de me nettoyer. Comme si l'eau allait tout effacer. J'y ai longuement cru.
Mais quand au bout de trois mois j'avais encore les marques de ses mains sur mon corps je me suis résignée. L'eau n'était pas la solution à tous mes problèmes visiblement. Et la facture que mon père à payer pendant ses trois mois était bien trop élevée pour que je continue dans cette voix.
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Crois moi
Любовные романыTiraillée depuis bientôt 2 ans elle saute enfin le pas. Arrivée devant le poste de police n'est pas une mince affaire. Ses pieds la mènent là-bas mais son cerveau lui hurle de retourner à la maison et de continuer sa vie comme elle est. Mais voilà...