EzioMes mots la percutent de pleine face. Je la vois ciller aux côtés de Lisandro. Ses yeux brûlants rencontrent les miens, elle a quelque chose dans le regard qui m'intrigue, voilà pourquoi je la dévisage autant. En un regard je comprends ce qu'il se passe dans sa tête. Son visage est comme un livre ouvert je peux lire en elle, elle a peur que je la tue, ce que je ne ferai pas mais ça elle a pas l'air de l'avoir compris, elle hésite entre me faire un doigt ou fondre en larmes, elle m'insulte dans sa tête car ses yeux me voient sans me regarder pour autant ; c'est son tic quand elle m'insulte silencieusement, j'ai appris à mémoriser les mimiques des gens et je connais les siennes par cœur. Elle semble perturbée également, parce que je l'ai tutoyé alors que depuis le début je n'ai cessé de la vouvoyer. Elle m'a rendu l'appareil et depuis je me suis fais à l'idée de m'adresser à elle de cette façon.
La réalité qu'il se passe dans ma tête au moment où elle me pose cette question, mais qu'elle ne peut pas voir ni comprendre parce qu'à part la regarder rien d'autre n'est affiché sur mon visage, c'est que je n'ai pas réfléchis à la question. Depuis que ce connard a tiré sur Lily mon cœur est en alerte vingt quatre heures sur vingt quatre, au moindre bruit mon pouls s'emballe et j'ai peur de le trouver face à elle, une arme à la main prêt à lui ôter la vie. C'est pour ça que le matin je suis dans le salon dès 5h00 du matin, je n'arrive pas à dormir et j'ai besoin de savoir qu'elle elle va bien, ou du moins qu'elle arrive à dormir sur ses deux oreilles.
Elle n'est pas au courant pour mes escapades nocturnes dans le salon, elle croit seulement que je veux juste l'emmerder à me lever à huit heures mais elle ne se rend jamais compte que je suis là depuis des heures, à veiller sur elle comme je le faisais auparavant pour elle.
Je n'ai ni nom ni visage à coller sur ce type mais je sais qu'il faut que je le retrouve. Car je suis certain qu'il est lié au meurtre de ma sœur et j'ai besoin de faire justice moi-même, même après tout ce temps passé. J'ai besoin de ressentir la satisfaction de le voir mourir de mes mains, me suppliant de l'épargner. Mais quand ma sœur l'a supplié d'arrêter de la toucher il n'en a rien fait. Je veux qu'il ressente tout ce que j'ai ressenti quand on m'a appelé pour me dire que ma sœur était morte, elle s'était suicidée d'après les flics.
Cinq ans. Cinq ans déjà, que mon rôle de grand frère a pris fin. J'ai besoin de le retrouver et pour cela j'ai besoin de protéger Azalée. Lily m'a dit que je faisais un transfert, que je voyais Azalée comme si elle était ma sœur, car leur passif, même si le sien m'est inconnu, sont liés j'en suis certain. Je veux la garder à l'abri jusqu'à ce que je retrouve ce malade mental.
Elle n'est pas au courant non plus que mes hommes sont sur le coup, qu'ils travaillent jours et nuits dans notre résidence pour me retrouver ce connard.
Je ne peux pas la laisser retourner à l'université si même chez Lily avec dix hommes armés jusqu'aux dents je n'ai pas pu la protéger. J'ai revu ma sœur à sa place quand elle s'est mise à pleurer au dessus du corps en vie de Lily. Je l'ai entendu s'excuser en disant que c'était de sa faute si Lily s'était fait tirée dessus, et j'ai revu ma sœur au dessus du corps inerte de notre père en hurlant que c'était de sa faute si le type qui avait abusé d'elle était venu tiré sur notre père.
J'ai assisté à des meurtres des dizaines de fois, j'ai tué le même nombre de fois mais bordel j'ai jamais autant vomis devant un corps mort que celui de mon papa. Je me suis promis de me battre pour le sort de ma sœur n'arrive à personne d'autres, et quand je suis rentré et que Lily m'a raconté cette histoire de son travail qui lui retournait le cœur, j'ai su pourquoi ça l'affectait autant, et j'ai su par la suite quand j'ai rêvé de ma sœur que ça allait m'affecter tout autant.
Calista Valdez méritait de vivre. Comme toutes les femmes du monde, elle ne méritait pas de finir avec une balle dans le ventre. Et je ne méritais pas de la trouver morte sur le carrelage avec une horde de flics autour sans pouvoir la toucher.
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Crois moi
RomanceTiraillée depuis bientôt 2 ans elle saute enfin le pas. Arrivée devant le poste de police n'est pas une mince affaire. Ses pieds la mènent là-bas mais son cerveau lui hurle de retourner à la maison et de continuer sa vie comme elle est. Mais voilà...