Azalée
Mes yeux s'ouvrent, la pénombre plonge la pièce dans une ambiance bizarre. Je me redresse sur mes coudes. Comment j'ai atterri ici déjà ? Ah, oui par excès de colère. Je secoue doucement mes cheveux mais ils coincent dans quelque chose. Je tire un peu dessus pour qu'ils se décoincent mais un grognement me coupe dans mon action.
Ezio.
Je respire. Quand j'en prends enfin conscience, car je suis mieux réveillée, je remarque ses bras autour de ma taille. Je gesticule pour me dégager mais j'échoue lamentablement. Des pas se font entendre de l'autre côté de la porte et j'attrape l'oreiller le plus près, prête à en découdre. Les pas s'arrêtent devant la porte. On toque. Ezio se retourne, il est maintenant face à moi. Quelle est la meilleure option ? 1. : balancer l'oreiller à ce qui semble être Lisandro pour qu'au final il hurle comme un enfant et risquer de réveiller toute la baraque ou 2. : faire semblant de dormir dans les bras de son chef comme ça il ira hurler mais dans le salon.
Deuxième option.
Il toque de nouveau et j'ai à peine le temps de me rallonger dans les bras de son chef qu'il passe sa tête dans la chambre. Il parle mais je ne comprend pas trop ce qu'il dit. Je crois qu'il appelle son chef, et étant donné que ce dernier ne répond pas parce que lui, dort paisiblement, il décide d'allumer la lumière. Je ferme automatiquement les yeux.
Je l'entends se figer sur le parquet. Il sort quelque chose. Son téléphone sûrement. Quand une sonnerie retenti j'en suis assurée.
-Lily ? demande-t-il tout bas, oui bah tu dormiras après.
Lily lui répond mais je n'entends pas ce qu'elle dit, elle doit sûrement lui râler après.
-Devines qui n'a pas fait de cauchemars cette nuit ?
Silence. Lily répond quelque chose d'inaudible.
-Oui ! s'exclame-t-il en chuchotant, les deux ! Dans sa chambre en plus.
Lisandro continue de parler après avoir fermé la porte et éteint la lumière. Mon cerveau n'enregistre que le fait que nous soyons dans la chambre d'Ezio alors qu'il m'en avait formellement interdit l'accès à mon arrivée.
Je remue encore pour essayer de sortir du lit mais Ezio referme sa prise et me ramène vers lui. Je pourrais vous dire que quelque chose à changer mais c'est faux, je sais que quand il se réveillera il se comportera comme un connard comme d'habitude. Et pire encore il fera comme si rien ne s'était passé. Il redeviendra froid et distant. Mais ça me va.
-Arrête de bouger.
Mon cœur frôle l'arrêt. Je me retourne vers lui. Ses yeux sont clos mais il est réveillé car ses lèvres sont incurvées dans un sourire mauvais. Je le repousse doucement afin de m'extirper du lit. Je m'assois au bord et me prend la tête entre les mains puis je décide de me lever.
-Si tu sors de ma chambre dans cette tenue ils vont se faire des idées, me dit-il en se redressant sur les coudes.
Je lui montre mon majeur en guise de réponse.
-Enfile le bas de jogging sur la chaise, me dit-il.
Je lève les yeux au ciel.
-Parce qu'en m'habillant avec ton jogging ils ne vont pas se faire d'idées peut-être ?
J'attrape quand même le bas de jogging et l'enfile.
-Et mon t-shirt aussi me dit-il en rigolant doucement.
-M'en fiche je sais ce que j'ai fais ou non, je rétorque en me dirigeant vers la porte.
Il se redresse complètement cette fois-ci et s'étire.
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Crois moi
RomanceTiraillée depuis bientôt 2 ans elle saute enfin le pas. Arrivée devant le poste de police n'est pas une mince affaire. Ses pieds la mènent là-bas mais son cerveau lui hurle de retourner à la maison et de continuer sa vie comme elle est. Mais voilà...