16.

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Azalée

Mon cœur se serre dans ma poitrine et j'ai juste le temps d'entendre mon père lui murmurer un « oui » adorable avant qu'elle ne s'endorme au milieu de mon lit gigantesque.

Je rejoins Ezio dans le salon en attendant que mon père revienne.

J'assure mes arrières en m'asseyant sur le fauteuil. Je me triture les doigts en attendant qu'il dise quelque chose. Au bout de cinq bonnes minutes il souffle :

-Qu'est-ce que tu veux Azalée ?

Je souris comme une enfant. Il vient s'assoir sur le tapis et me fait face, assis en tailleur.

-Alors je connais mon père et je sais qu'il va te demander si tu veux rester dormir à la maison et j'aimerai que tu dises non.

Il me regarde dans les yeux sans rien dire.

-C'est tout ? me dit-il après quelques secondes.

J'acquiesce.

Mon père revient au même moment et Ezio m'attrape doucement le poignet pour me faire basculer sur ses jambes. Je me fige un instant en sentant ses bras autour de ma taille puis je me frappe mentalement pour avoir cru que c'était une bonne idée de le faire venir chez moi.

Papa prend place sur le canapé et les étincelles dans ses yeux me confirment qu'il va demander à Ezio pour qu'on reste ici cette nuit, ce qu'il fait. Mais Ezio m'a dit qu'il dirait non, enfin textuellement il l'a pas réellement dit mais je suis certaine qu'il va aller dans mon se-

-Avec plaisir monsieur Davis.

J'écarquille les yeux et me tourne vers lui à une vitesse inimaginable que c'en est presque bizarre que je ne me sois pas débloquée le cou.

-Super ! chantonne mon père.

Non pas super non.

Je reporte mon attention sur mon père.

-Je n'ai pas rencontré ses petits copains depuis qu'Andreas et elle se sont quittés alors je suis ravi.

A ces mots je sens qu'Ezio se fige. J'essaie de me relever mais ses bras me retiennent contre lui. Il pose son menton dans le creux de mon épaule et je prends sur moi pour ne pas vomir sur le tapis blanc sur lequel nous sommes assis.

Il n'est pas lui.

-Ils sont quand même restés deux années ensemble ! Je ne comprends toujours pas pourquoi ça s'est fini d'ailleurs, lâche mon père dans un sourire.

Oh papa...si tu savais.

Inconsciemment ma main cherche celle d'Ezio. Il prend ma main dans la sienne et trace des cercles dessus avec son pouce.

-Pas mon âme-sœur j'imagine, je parviens à articuler malgré la boule dans mon estomac.

Mon père allume la télé et part dans la cuisine se chercher à boire.

Je respire enfin.

Une larme coule le long de ma joue, je sens Ezio m'attraper doucement le menton pour que je me tourne vers lui mais je ferme les yeux et me détourne de ses iris glaciales.

-Azalée, souffle-t-il.

Je fais non de la tête.

-Regarde moi Azalée, s'il te plaît.

J'ouvre les yeux.

-Je suis désolé, je pensais qu'il savait, dit-il en essuyant du bout des doigts les larmes qui coulent sur mes joues.

J'ai envie de me blottir dans ses bras et de ne plus jamais en partir, parce que je m'y sens en sécurité. Mais je me retiens.

Papa refait irruption dans le salon et à ce moment là Ezio amène ma tête dans le creux de son cou pour cacher mes larmes à mon père.

Crois moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant