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Azalée

Il a couvert ma bouche de sa main.

Je l'entends respirer dans mon oreille. Son souffle dans mon cou.

Il me tient fermement par le poignet, sa main libre sur son arme pointée vers la porte d'entrée.

Je gesticule pour bien me replacer sur le carrelage froid.

Non vraiment niveau confort je recommande, un kiff extrême.

-Arrêtez de bouger, me souffle-t-il si bas que je peine à l'entendre.

Je lui tire la langue même si il ne me voit pas. Car mon corps est plaqué contre le sien. Ses jambes emprisonnent les miennes.

Si jamais une course poursuite a lieu je préfère me dire qu'il me portera sur son dos comme un gentleman plutôt qu'il s'étale en se relevant coincé par mes jambes.

Quelle idée aussi de m'avoir trainé par terre ? Il ne pouvais pas me laisser sur le canapé ?

Visiblement pas.

Je remue encore un peu pour bien me caler contre le sol dallé.

C'est la fois de trop car il me coince contre lui histoire que je ne puisse plus bouger.

Je souffle.

Les minutes défilent.

Rien.

Il ne se passe rien.

Ezio me relâche enfin.

-Restez ici je vais voir là-bas.

Pardon ?

-Ça va pas la tête ? je chuchote en me relevant, c'est qui de nous deux qui est en danger ? Certainement pas vous effectivement.

Il souffle.

-Azalea..

-Je viens, dis-je en lui coupant la parole. C'est non négociable. Sinon j'hurle.

Il me tend la main pour que je le suive.

-Faites ça et on finit tous les deux avec une balle dans le crâne. Arrêtez vos gamineries et taisez-vous un peu.

-Parlez moi mieux déjà. Ce n'est pas parce que vous êtes armé et mega flippant que vous devez vous adressez à moi de cette façon, dis-je en le suivant.

Il souffle.

Quand nous arrivons à la porte il se met devant moi et me fait passer derrière lui. Comme dans les films. Sauf qu'en prime je lui écrase le pied et qu'il manque de me descendre lui-même.

-Faites attention purée !

Je lève les yeux au ciel.

Les pas derrière la porte se rapprochent. Comme si quelqu'un faisait des va et viens. Ce sont des tous petits pieds.

Soit notre cambrioleur a six ans soit il fait du 24 en pointure.

Puis soudain la lumière du couloir s'allume. Les pas de Lisandro résonnent.

Oui je sais que c'est lui car il chantonne du Harry Styles même à deux heures du matin.

Son chef ouvre la porte d'un coup brutal et pointe son arme sur-

-Olia ? je souffle en voyant la petite fille face à nous.

Elle semble terrorisée. Je m'accroupis en face d'elle.
Elle vient d'elle même dans mes bras. Ce n'est seulement quand elle se décale que je remarque la trace de sang qui coule sur son front.

Crois moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant