Chapitre 5

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Harper

Les journées étaient les mêmes depuis que nous avions ouvert la librairie il y a trois ans. Avec le temps, nous avions transformé une partie du magasin en salon pour les gens qui cherchaient un endroit calme pour lire ou travailler.

Nygel avait toujours rêvée d'ouvrir un magasin et elle voulait qu'on travaille ensemble. On avait choisi une librairie car il n'y en avait pas à moins de 40 km de cette ville. Notre dernier concurrent en liste avait mis la clé sous la porte il a quelques semaines.

Elle savait très bien que c'était quelque chose de temporaire. Je lui avais dit que je continuerai mes études ou que je me trouverai un truc que je ferai durant la fin de ma vie alors j'étais comprise comme employée dans les contrats.

J'avais obtenu mon master de Lettres modernes il y a 3 ans, en attendant de savoir ce que je voulais en faire je travaillai avec Nygel.

Alors la journée, je bossai à la librairie et dès que j'avais du temps libre, je travaillai sur des écrits.

Écrire était une sorte d'échappatoire. Une façon de fuir la réalité. J'étais du genre solitaire et très réservé. Nygel était pour tout vous dire ma seule amie. Ma meilleure amie.

Ça faisait une semaine que le motard était passé et les gens en parlaient encore. Il se passait si peu de choses dans cette ville que, dès qu'un événement sortait de l'ordinaire, on en parlait pendant des semaines.

Je savais qu'il n'allait pas relever le défi, et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle je le lui avais imposé.

Je n'avais pas le temps pour les coups d'un soir et j'étais loin d'être une fille de ce genre. J'avais besoin de romantisme et de temps pour envisager une probable relation, même s'il fallait avouer que j'étais déçu de m'être trompée et d'avoir espérée.

C'était un de mes défauts d'après Ny : je sur-analysais. D'après elle, il fallait que je profite, que je m'envoie en l'air avec tout le monde, et je détestais quand elle me parlait de ça.

Quasiment tous les soirs, elle me suppliait de sortir et de me ''décoincer''.

Il était presque 19h, les derniers clients sortaient de la bibliothèque. Une fois la pièce déserte, je fermai les grilles et sortis par la porte arrière comme à chaque fois que je faisais la fermeture.

La librairie était à environ une dizaine de minutes de chez moi. J'habitai dans une petite maison, légèrement reculée de la ville, j'aimai être au calme. Je détestai quand on pouvait entendre les voitures passer, les gens parler, les bébés pleurer. La solitude de la maison m'avait tout de suite convaincue. Je n'avais pas besoin d'un grand espace, je vivais seule avec mon chat Croquette.

Originale comme prénom, je sais.

Nygel venait parfois squatter quand son plan d'un soir dormait chez elle et qu'elle ne voulait pas avoir à le mettre dehors.

Je verrouillai la porte et m'engageai sur le parking privé quand un clignotement de phare m'éblouit et me fit m'arrêter.

- Tu pensais que je viendrais pas, annonça une voix que je reconnue directement.

Seth.

Il éteignit le phare de sa moto, descendit de celle-ci et s'avança vers moi.

Il portait un costard complètement noir.

50% du deal.

- Je pensais surtout que t'étais pas sérieux quand t'as accepté le marché.

- Je suis très sérieux comme mec, assura-t-il en me tendant le bouquet de roses que je lui avais suggéré.

100%.

- Je suis allergique, annonçai-je en plaisantant.

Il perdit son sourire et annonça :

- J'ai fait tous les fleuristes de la région.

- Je rigolai, la seule chose à laquelle je suis allergique c'est les hommes qui cherchent une aventure pour passer le temps.

- Vraiment ? Moi aussi, ça doit être une coïncidence, lança-t-il sur un ton amusé.

- Moi qui pensais être unique, c'est raté.

- T'es unique à mes yeux, ajouta-t-il avec un jeu de sourcils.

- Tu fais souvent ça ?

- Ça quoi ?

- Draguer les filles avec de belles paroles, un bouquet de fleurs et ton beau sourire, soupirai-je en liant mon regard au sien, le nez dans les fleurs.

- Non, d'habitude elles viennent vers moi d'elles-mêmes, tu vois le truc, c'est que ce beau sourire comme tu dis, ça les excite toutes.

- C'est pas possible, pouffai-je en secouant la tête, le sourire aux lèvres.

Ce type est désespérant.

Désespérément beau.

- Maintenant c'est à toi de remplir ta part du deal, conclut-il en me tendant son smartphone.

Je saisis son téléphone où il venait d'ouvrir une page pour un nouveau contact et vis qu'il m'avait renommé La belle aux roses.

- La belle aux roses, sérieusement ?

- Tu m'as toujours pas donné ton prénom j'te rappelle.

- Harper Miller, lançai-je en lui tendant la main.

- Seth Tiedeman, ravi de faire ta connaissance Harper Miller.

Il avait prononcé mon prénom d'une voix suave.

Ses mains étaient géantes, il pouvait littéralement m'arracher le bras. Sa paume était chaude et douce, un contraste étonnant pour un homme au physique d'ours.

Aucuns de nous ne parlaient, on se regardait dans le blanc des yeux, ma main toujours nichée dans la sienne. Il s'avança d'un pas ce qui m'obligea à pencher la tête en arrière. En fait, tout chez cet homme était immense. A commencé par sa taille. Il devait facilement atteindre les 2 mètres et était musclés comme superman.

- J- J'te ramène ? demanda-t-il en bégayant comme un adolescent.

Il voulait que je meure ?

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LaPenseuseDuNeant

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L-A.

Mechanical Wolves : La rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant