Mechanical Wolves : La rose.

Chapitre 47

Harper

Je saluai les passants matinaux et m'engageai enfin dans la rue principale. Cette balade matinale me faisait le plus grand bien. Je sortis mes clés et déverrouillai la porte avant de relever la tête et d'apercevoir un mot, scotché à la porte en verre.

« Miller = Tiedeman.
La pute des bikers est tenue de respecter, elle aussi, le règlement.
Prends garde. Nous sommes là, derrière toi.
Franchis encore la ligne et tu rejoindras l'homme que ta mère et toi avez tué la nuit du 15/08/2016.
Tu es la prochaine.
R. »

Je sentis un frisson me parcourir l'échine.

J'entrai rapidement dans le magasin et pris soin de bien verrouiller la porte.

Qu'est-ce que je devais faire maintenant ?

J'attrapai mon téléphone et réussis à trouver le numéro de Dax malgré les fourmis qui me couraient dans les doigts.

Je pris rapidement une photo du papier et l'enfoui dans le fond de mon sac.

C'est un avertissement, je risque rien pour l'instant. Pas vrai ?

Je soufflai et attendis avec impatience l'arrivée de Nygel.

Ça faisait une semaine que je n'avais pas parlé aux garçons et la raison pour laquelle je devais le faire m'y forçait.

J'hurlai de frayeur quand une main se posa sur mon épaule.

- Wow ! Harp c'est moi.

Je soupirai et calmai mon cœur qui s'emballait.

- Qu'est-ce qui te prend ? Ça fait une semaine que je t'ai pas vu aussi tendue.

- Je suis dans la merde, chuchotai-je en la contournant.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce que t'as fait ?

- Rien.

Je défroissai le papier et lui glissai sous les yeux.

- Tu es la prochaine... Ça veut dire quoi ? De quelle limite il parle ? T'as trouvé ça où ?

- C'était scotché à la porte.

- C'est quoi cette histoire de limite ?

- La ville est séparée en deux hémisphères. Le bar, c'était de leur côté de la ville. Putain c'était peut-être même leur QG, comme l'est le motel pour les MW.

- Tu parles du-

- OUI PUTAIN NY !

- Harp, calme toi. T'as appelé les keufs ?

- Tu veux ajouter un tampon au dossier de ma condamnation ? Ny, c'est à cause de la police que tout dégénère.

- Putain de merde, soupira-t-elle en posant les mains de part et d'autre de la caisse.

Je sentis mon cœur s'emballer.

Je suis dans la merde jusqu'au cou.

- Faut pas que tu restes seule, Harp, même pas chez toi.

- Et je vais où ? Je retournerai pas chez les MW quand tu vois où ça m'a mené.

Elle se mordilla la lèvre et laissa son regard glisser dans le magasin. Même ici je n'étais pas en sécurité.

- Il faut qu'on s'éloigne un moment sinon tu deviendras une cible aussi, lançai-je en mordillant l'ongle de mon pouce.

- Cours toujours, c'est pas des machos en mobylettes qui vont m'effrayer.