Chapitre 16

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Seth

Le temps passait mais elle ne ressortait pas, je savais qu'elle n'était pas aller pisser, ni même se rafraîchir, elle avait besoin d'être seule et aussi longtemps que ça puisse prendre, je savais qu'il fallait que je la laisse tranquille un moment. Mais ça faisait déjà plus de 10 minutes et la commande n'allait pas tarder.

Dis plutôt que tu t'inquiètes !

Mon corps agit seul et me dirigea vers les toilettes. Heureusement qu'elles étaient mixtes parce que la dernière chose dont j'avais besoin, c'était bien qu'on me prenne pour un pervers. Je poussai la porte et entrai dans la pièce, tout était silencieux. Les cabines étaient toutes entrouvertes sauf celle pour handicapé. J'avançai en faisant grincer mes bottes de moto sur le sol.

0 pour la discrétion.

Je toquai calmement à la porte mais dans mon crâne tout se déchaînait, j'avais envie de l'enfoncer pour la prendre dans mes bras.

Je lançai d'une voix douce :

- Est-ce que ça va ?

Sérieusement couillon ? Elle a l'air d'aller super bien c'est vrai.

- Seth ? Oui ça va, j'arrive dans quelques secondes.

- H je sais que ça va pas. Ouvre moi, je veux être là pour toi.

Quelques secondes de blanc passèrent puis je l'entendis se relever et s'avancer lentement vers la porte. Je trépignai d'impatience, en temps normal je l'aurais déjà défoncé mais cette fois, je voulais faire les choses bien, je devais faire en sorte de m'adapter à elle.

Le loquet claqua, m'indiquant qu'elle venait de faire un pas vers moi et c'était à mon tour d'en faire un vers elle.

Je poussai la porte qui grinça dans un bruit métallique. J'entrai lentement, lui laissant la possibilité de me dire de faire demi-tour ou même de s'enfuir.

Elle était là. Assise sur le couvercle rabattu de la toilette, les genoux repliés contre sa poitrine. Elle semblait tellement vulnérable et fragile que j'avais peur de la casser.

Je m'avançai vers elle, la soulevai pour m'asseoir sur le couvercle et la poser sur mes genoux. Elle se relâcha et ses bras m'entourèrent le cou. Elle posa sa tête sur mon épaule et pleura de plus belle.

- Comment-t'as su ? me demanda-t-elle entre deux sanglots.

- J'aurais fait la même chose alors j'ai pas réfléchi. Je sais que c'est dur, la vie est une salope avec moi habituellement mais elle a dû en avoir marre de me faire chier parce qu'elle a mis un ange sur ma route, murmurai-je dans son cou.

Ses sanglots se calmèrent.

- Je suis pas un ange, ou alors si j'en suis un je suis déchu. Une âme brisée à la rigueur mais je suis tout sauf un ange.

- Un ange déchu reste un ange Princesse.

Elle respirait lourdement sans répondre, réfléchissant sûrement aux mots que je venais de prononcer.

- Merci, chuchota-t-elle avant de se redresser.

- Merci pour quoi ? demandai-je lorsque son visage se positionna face au mien.

- Merci d'être là, de me comprendre, et de m'aider.

- Si c'était en sens inverse je sais que tu le ferais et aussi étonnant que ça puisse paraître, t'aider m'aide aussi. On se fait du bien, j'ai l'impression.

Elle passa ses mains dans ma nuque puis les glissa sur mes joues, c'était calme et triste comme moment, mais c'était nous. Elle se pencha et posa ses lèvres sur les miennes. C'était un baiser de remerciement, un baiser de je te comprend, un baiser d'elle.

Elle changea de position pour passer une jambe de chaque côté de mes hanches. Elle s'installa sur le haut de mes cuisses et se fit plus pressante dans sa façon de m'embrasser.

Je posai mes mains sur sa taille et en glissai une entre ses omoplates pour la rapprocher de moi.

J'avais besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de moi.

J'avais besoin de la sentir près de moi, besoin de ne plus me sentir seul, de ne plus me sentir incompris.

Je sentais ses seins pointer contre mon torse à travers nos vêtements et ça me rendait fou. Elle roulait des hanches sur mes cuisses, je crois qu'elle ne s'en rendait même pas compte, que c'était inconscient, mais il fallait qu'elle s'écarte maintenant sinon j'aurais du mal à ne pas bander d'avantage.

J'immobilisai ses hanches avec mes mains qui les recouvraient presque entièrement et me relevai en la laissant glisser le long de mon corps.

- Je, hm, les commandes vont arriver, décrétai-je tout en m'éclaircissant la voix.

- Désolé de t'avoir sauté dessus, je me suis laissé emporter, rétorqua-t-elle à voix basse, honteuse.

Merde ! Putain, le roi des gaffes.

Je lui relevai la tête et liai nos yeux avant de lui répondre.

- Je t'en veux pas et je vais pas m'en plaindre mais je veux juste faire les choses bien et donc la baise dans les chiottes pour première fois c'est pas vraiment idéale, répondis-je avant de l'embrasser rapidement pour qu'elle ne culpabilise pas, pour qu'elle comprenne que je n'étais pas déranger par cette marque...

D'affection ?

Comment on qualifie ce qui vient de se passer ?

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LaPenseuseDuNeant

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L-A.

Mechanical Wolves : La rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant