Chapitre 49

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Harper

Je me laissai glisser contre la paroi de la baignoire et laissai l'eau me submerger. De petites bulles d'air se formaient dans mon nez, j'ouvris les yeux pour les regarder s'éclater à la surface.

Depuis trois mois, la fréquence de mes cauchemars se multipliaient et donc en même temps mes insomnies. Des flashs de l'accident, plus précis les uns que les autres me revenaient chaque nuit, je ne comprenais pas, j'avais réussi à dépasser ma peur panique des voitures alors pourquoi ces souvenirs m'étouffaient ?

Je sentis ma respiration se bloquer, j'attrapai les bords de la vasque et remontai rapidement à la surface. Je pris de grandes goulées d'air et plaquai mes cheveux vers l'arrière.

Ça disparaitra peut-être avec le temps...

Des grattements sur la porte de la pièce m'obligèrent a délaissé mon bain chaud.

Mon chat se faufila avec moi dès que j'ouvris la porte.

- HARP !?

Je sursautai et répondis en hurlant à mon tour.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je quand elle poussa la porte de ma chambre.

- Je viens tenir compagnie à ma meilleure amie, j'ai pas le droit ? grogna-t-elle en s'asseyant sur le bout du lit.

- Je fais tant pitié que ça pour que ça devienne une corvée ?

Elle soupira et se laissa tomber en arrière sur le lit.

- Je suis fatiguée.

- Donc je ne propose pas de sortir ?

- A propos de sortir, on a un truc vendredi soir.

Je la regardai en haussant un sourcil et elle releva la tête pour me lancer un sourire que je ne saurais décrire.

- Qu'est-ce que c'est !? lançai-je d'une voix forte pour qu'elle m'entende depuis la chambre. Ny ? Nygel ?

Je me reculai d'un pas et lançai un coup d'œil au lit. Un léger ronflement s'éleva dans la chambre me faisant lâcher un petit rire.

Je terminai de me préparer et allai m'étaler à mon tour dans mon lit.

***

- Plus que trente minutes.

Elle souffla de soulagement et me lança un coup d'œil discret.

- J'ai modifié les horaires. A partir de cette semaine on ne travaille plus le week-end, déclara-t-elle rapidement comme effrayée par ma possible réaction.

- Pourquoi t'as fait ça ? la questionnai-je en fronçant les sourcils.

- Parce qu'on a toutes les deux une vie personnelle et c'est plus possible de la mettre de côté. On a le droit de vivre.

Tu as un Seth maintenant, murmura ma conscience.

- Alors plus que, 28 minutes et 15 secondes avant que nous ne soyons en week-end.

- On sort ce soir, rappelle toi.

- Tu m'emmènes où ?

Elle esquissa un sourire et salua l'une des dernières clientes qui quittait enfin le magasin.

- En enfer ma grande.

Je gloussai et terminai de ranger rapidement.

***

Mechanical Wolves : La rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant