Mechanical Wolves : La rose.

BONUS I

Harper

- Seth ?

- Hum ?

- Je me demandais si tu faisais quelque chose pour Thanksgiving ?

- Je suis pas du genre à faire des réunions de famille avec mes parents, rigola-t-il sans joie.

- Est-ce que t'accepterais de venir chez moi ?

- Dans ta maisonnette ?

- Non. Je veux dire, mon vrai chez moi. Où habite mes parents.

Je sentis son torse se figer contre ma joue.

- T'es sûr de toi ?

- J'ai besoin de voir ma mère.

- Ma future belle-maman.

- T'oubli mon père.

- C'est étrange si je te dis que ça me fait peur de les rencontrer ?

J'éclatai de rire et claquai un baiser sur son pec avant de remonter à son visage.

- C'est mignon. Je t'oblige pas, j'ai juste besoin de quelqu'un à mes côtés.

- Je serais toujours derrière toi, déclara-t-il le sourire aux lèvres.

Oh.

Je sentis mes joues rougirent à son sous-entendu.

- Est-ce que ton père va me foutre les boules ?

- Il essayera sûrement, rigolai-je.

- On part quand ?

- Dans deux jours. Je voulais y passer quelques temps. J'ai besoin de régler mes histoires avec mon passé.

Sa grande main pressa mon épaule et me serra contre lui.

- Je passerais te prendre.

Je-

- Chez toi. J'y crois pas Harper, concentre toi un peu, se moqua-t-il en se rendant compte que mon esprit s'égarait.

***

Un grondement de moteur vibra jusque dans mon salon, faisant dresser au passage les cheveux sur ma nuque.

Deux coups de klaxon résonnèrent jusque dans mon cœur le faisant rater un battement.

Je souris et attrapai mon sac avant de sortir. Je me figeai quelque seconde, ne reconnaissant pas la voiture garée devant chez moi.

- Je t'avais dit qu'elle ronronnerait bientôt comme un chaton, déclara une voix grave à travers la vitre avant baissée.

Je frissonnai en l'entendant se répéter dans les environs. J'avançai, fébrile, vers le passeur du Styx qui me conduirait jusqu'à l'enfer que j'avais fui. Je m'installai sur le siège, ébahi devant l'intérieur luxueux qui m'entourait.

- On a quelques heures de routes tu peux dormir.

J'acquiesçai et déposai un baiser furtif sur ses lèvres. Il fronça les sourcils et me dévisagea en s'approchant de moi. Il agrippa ma nuque et écrasa sa bouche sur la mienne.

- C'est mieux comme ça, grommela-t-il avec un sourire aux lèvres.

Il reposa sa main sur le volant et démarra aussitôt. Inconsciemment je m'accrochai à la porte les premières minutes, le temps de me laisser bercer par les secousses de la voiture.

***

« - MAMAN !

L'impact secoua violemment la voiture, je fermai les yeux par reflex et m'accrochai à n'importe quoi comme si cela allait empêcher a l'accident d'avoir lieu. La voiture glissa avec la moto et le corps de l'homme vola par-dessus le pare-brise. À ce moment-là, je regrettai d'avoir ouvert les yeux. »