Chapitre 6

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Seth

Sa main se crispa dans la mienne. Son visage changea brusquement d'expression.

Je crois que j'ai fait une gaffe.

- Ou je peux partir maintenant si tu veux ? demandai-je en essayant de la débloquer.

- Non, c'est bon, je vais rentrer à pied.

- T'es sûr ? Il fait nuit, c'est risqué.

- Je sais ce que je fais merci, cracha-t-elle sèchement.

Elle retira sa main d'un geste sec et s'éloigna.

Je ne savais pas quoi faire, la rattraper ou la laisser partir ?

J'avais envie de savoir ce que j'avais fait de mal mais elle semblait vouloir être seule. Mon corps décida à ma place et je lui attrapai le bras. Elle s'arrêta sans se retourner pour autant.

- J'ai fait quelque chose ? la questionnai-je à voix basse.

Elle se retourna en évitant de croiser mon regard.

- Non, c'est moi, désolé.

- J'ai dit quelque chose ?

Mec, arrête de parler, elle a déjà failli se barrer et t'en rajoute une couche.

- J'ai juste une peur panique des véhicule.

- Pourquoi ça ?

- Ils appellent ça un stress post traumatique, pouffa-t-elle mal à l'aise.

- Stress post traumatique ? répétai-je en réfléchissant.

Elle acquiesça en regardant le sol.

Je compris rapidement à quoi elle faisait allusion.

- C'était quand ?

- Il y a 6 ans.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Elle prit une grande inspiration puis m'annonça qu'elle aurait besoin d'un verre avant de se lancer sur ce sujet.

- Viens, soufflai-je en lui prenant la main. Il y a un bar deux rues plus bas.

Elle ne répondit rien et me laissa l'entraîner dans la rue.

Je connaissais un bar. Caché sous un vieux local que le propriétaire laissait dans un sale état pour que personne ne se doute de ce qu'il dans les bas-fonds. Peu de gens en connaissaient l'existence car nous n'y entrions pas si facilement. L'accès était restreint pour beaucoup. Être le vice-président d'un des gangs de motards les plus craints du comté avait parfois des avantages et ouvrait beaucoup de porte et en fermait tout autant.

- On va où ? chuchota-t-elle d'une petite voix.

- On va boire un coup.

- Mais les bars sont dans ta ville.

- C'est les bars des moldus, répondis-je sans réfléchir.

Elle éclata d'un rire mélodieux et totalement bandant.

C'était bandant.

- Un Potterhead, j'y crois pas.

- Seriez-vous en train de vous moquez de moi ?

- Non, je suis juste surprise.

- J'ai une très grande culture tu sais.

- À quel sujet ?

- Les livres, les films, le sexe et plein d'autres sujets encore.

- Le sexe ? répéta-t-elle en rougissant.

Mechanical Wolves : La rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant