Chapitre 3

204 17 41
                                    

--- Point de vue d'Angelo ---

Quelques jours plus tard

"Secrétaire : Votre père a encore appelé Monsieur.

Angelo : Merci Martha.

Secrétaire : Avez-vous besoin d'autre chose?

Angelo : Tout est parfait. Ne vous inquiétez pas. Je vais m'en charger.

Secrétaire : Très bien monsieur."

Et elle se retira.

Qu'avais-je à faire?

Je savais pertinemment que dans moins d'une heure, il franchirait la porte de mon bureau, furieux.

En attendant, je consultais et répondis aux mails les plus importants de mes collaborateurs.

J'avais passé une longue soirée dans le jeûne et la prière avec le pasteur Germain.

Je ne ressentais pas la fatigue malgré l'heure matinale.

Non pas par habitude, mais à cause d'elle.

Elle occupait de plus en plus mes pensées, avec plus d'intensité depuis ces derniers jours, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi.

Nos échanges étaient restés très simples.

Sans aucune ambiguïté.

Elle ne m'avait pas dit qui elle était vraiment, et moi non plus.

Pourtant, je savais très bien qui elle était.

Je l'avais contacté volontairement.

Lorsque j'avais entendu sa voix la première fois, il y a de nombreuses années, j'étais plus bas que terre.

Après une énième confrontation avec mon père, celui-ci m'avait publiquement humilié en annulant ma nomination en tant qu'associé de son prestigieux cabinet d'avocat international.

Cela avait été un gros coup dur.

Il m'avait également coupé toutes sources de revenus.

Cela faisait bien quelques années maintenant.

Pourtant, c'est comme si je l'avais vécu hier.

Et la chanson qu'elle chantait à l'époque résonnait encore en moi chaque jour.

"M. DI LAZIO : (ouvrant la porte du bureau avec fracas et la refermant en la claquant - furieux) Que cherches-tu à prouver? Ce que je t'ai donné ne te suffit pas?

Moi : (calmement) Bonjour père.

M. DI LAZIO : (furieux) Qui t'a autorisé à annuler le contrat avec la société sud-africaine de notre contact?

Moi : (calmement) Je t'ai envoyé le rapport."

Il envoya valser tout ce qui se trouvait sur mon bureau.

Martha n'interviendrait pas, malgré le brouhaha.

Je lui avais formellement interdit de venir s'interposer lors des tornades colériques de mon père dans mon bureau.

Ce n'était pas la première fois.

Ce ne serait pas non plus la dernière.

"Moi : (calmement) Je ne ferai pas ce genre de compromis.

M. DI LAZIO : (furieux) De quoi s'agit-il encore? Encore tes états d'âmes en tant que chrétien?

(Montant d'un cran) Je me rendais déjà à l'église alors que tu n'existais même pas!!!!!

CE QUE MON COEUR DÉSIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant