--- Point de vue de Diego ---
Bientôt 21h.
Je venais de terminer une conversation téléphonique avec ma sœur.
Elle était inquiète et voulait venir me voir, mais j'ai refusé.
Avec tout ce qu'elle avait pu reconstruire, il était hors de question que je la mette en danger ou qu'elle mette en péril tout ce pourquoi nous nous étions battus jusqu'à ce jour.
C'était mon combat.
Je réussis à me lever et à faire quelques étirements, malgré la douleur.
Rester allongé pouvait-être très épuisant.
Reprendre une activité physique me ferait le plus grand bien.
Une activité intensive me permettrait de me défouler et d'évacuer toutes cette colère, cette amertume, avec lesquelles je luttais depuis mon réveil.
"Karly : (calmement) Tu as encore besoin de repos je pense."
Je me retournai, surpris.
Elle se tenait là, à l'embrasure de la porte de mon bureau, plusieurs sacs en main.
Je me rendis compte que, contrairement aux autres personnes, elle me prenait souvent au dépourvu.
Elle avait dû lire mon irritation sur mon visage, sans en comprendre la raison, car elle eut un bref mouvement de recul.
"Moi : (sourire - me ressaisissant coûte que coûte) Je commence à aller mieux. Merci de t'en inquiéter."
Elle avança, doucement, et déposa les sacs sur mon bureau, avant d'en disposer soigneusement leur contenu.
"Moi : Tu n'es pas obligé de faire ça.
Karly : (sourire) C'est vrai. Rien ne m'y oblige."
Elle s'assit et je finis par faire de même.
"Karly : J'aime beaucoup manger japonais.
Il y a beaucoup de choix, et ce restaurant-ci est excellent.
Moi : (gêné) Je trouve aussi."
C'était la première fois que je me tenais autre part que sur le canapé-lit convertible.
Je ne pus dissimuler une grimace de douleur.
Elle pria et commença à manger.
Sans doute ne voulait-elle pas me froisser.
Je ne sais pas si elle feignait l'indifférence ou si c'était tout simplement de la pudeur.
Je réussis à m'accoutumer à cette nouvelle posture, et je me mis à retourner les makis avec les baguettes fournis par le restaurant.
"Karly : (apaisante) Tu devrais manger pour reprendre des forces.
Moi : (agacé) Je suis encore fatigué."
Elle avança vers moi une canette.
"Karly : (patiente) Le corps a besoin de récupérer.
Et de manger.
Commence par la soupe miso dans ce cas.
Celle-ci est vraiment très bonne."
Je l'écoutai, et en prit quelques cuillères.
En effet, celle-ci n'était pas fade.
C'était agréable.
"Karly : (sourire) Ça fait du bien, n'est ce pas?"
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CE QUE MON COEUR DÉSIRE
RomanceDeux vies que tout oppose. Elle s'est retrouvée seule mais a choisi de s'ouvrir au monde. Il est connu et apprécié de tous, mais choisit déliberement de s'isoler. L'un et l'autre pensait être dans la bonne direction... Et pourtant... L'amour n'est p...