CE QUE MON COEUR DÉSIRE

Chapitre 30

"Giuliana : ... Petit frère...

Moi : (éreinté) Ca ira..."

Elle me prit dans ses bras.

Je la laissai faire, sans grande conviction.

"Giuliana : Ne sois pas aussi dur avec toi-même.

Moi : (fatigué) Le Seigneur m'avait prévenu pourtant.

Giuliana : Raison de plus pour rebondir! Écoutes-moi. Essayes de l'appeler. Dis-lui tout.

Moi : (perdu) Comment?

Giuliana : Rappelles-toi de ce que tu me disais : il n'est jamais trop tard. On va arranger tout ça. Mais, dorénavant, tu devras accepter de ne plus agir seul."

Je la regardai, étonné.

Elle se mit à faire les cents pas.

"Giuliana : (vidant son sac) Tu es comme un loup solitaire, affrontant les tempêtes seul. C'est effrayant! Ton statut est effrayant! Ta vie est effrayante!

(Soufflant)

Mais Karly doit voir au-delà de tout ça au travers de moi, d'Anna, de toute notre famille que Dieu est en train de restaurer! Elle ne sera pas seule! On ne sera pas là pour la juger ou la piétiner! On sera là pour l'épauler et l'élever, comme tu l'as toujours fait pour nous!

(Ahurie)

Ce n'est pas une sœur lambda de l'église, c'est Karly BRENTWOOD! Elle a un appel, un ministère sur sa vie! Tous les deux vous ne vous accordez pas dessus! On voit que vous vous aimez mais c'est toujours toi+elle, pas "vous".

Vous avez fait beaucoup de progrès jusque là, vous devez persévérer.

(Soufflant)

Il fallait que ça sorte.

Moi : (réfléchissant, surpris) Elle t'a dit quelque chose?

Giuliana : (rires nerveux) Avec tout le respect que je te dois, petit frère : n'oublies pas que je suis ton aînée, et que je suis mariée!"

Elle vint s'asseoir près de moi.

"Giuliana : Fais-moi confiance. Est ce que tu veux vraiment que ce soit celle qui partage ta vie?

Moi : Oui.

Giuliana : (après réflexion) ... Tu vas devoir changer de stratégie pour rentrer dans une autre dimension petit frère.

Moi : (après réflexion)... Tu ne sais pas de quoi il s'agit.

Giuliana : J'avais sentie qu'il y avait de l'eau dans le gaz.

Moi : (après réflexion) ...Je ne pensais pas que ça aurait été au point de m'empêcher de faire ma demande."

J'étais abattu.

Je m'efforcais de ne rien laisser transparaître, mais je sentais que je perdais le contrôle.

"Moi : C'est la femme de ma vie. J'en suis convaincu. Nous avons encore des choses à voir, c'est vrai. Mais ce n'est pas ça qui m'aurait empêché de me déclarer. La preuve."

Je sortis l'écrin de ma poche et le déposai sur la table.

Puis, je me rendis en cuisine, rangeant les différents ustensiles que j'avais lavé quelques heures avant.

Je passai de la tristesse à la colère.

Elle ne savait pas que j'allais lui faire ma demande ce soir.