Chapitre 8

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Je ne m'attendais pas du tout à cette révélation.

Pour une confession, ça, c'était de la confession!

Je m'attendais à tout, sauf à ça.

En fait, non, je ne m'attendais à rien.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me confie quelque chose de sérieux.

D'aussi sérieux!!!!

Lui?????

Le responsable si parfait???

Toujours droit dans ses costumes sur mesure?

"Moi : Et quel genre de criminel étais-tu?"

Il fronça les sourcils.

"Moi : (sourire) Autant aller jusqu'au bout de la confidence, non?"

Il me regarda un instant avant de se mettre à rire en secouant la tête.

"Diego : Un marché est un marché, n'est ce pas?

Moi : (sourire) Du tac au tac comme j'aime dire!"

Son regard fût tout à coup plus intense, plus insistant.

Dommage et heureusement qu'on ne peut pas lire dans les pensées!

Il saurait à quel point je l'estime et à quel point il m'insupporte en même temps!!!

Moi-même ça me trouble.

"Diego : Je viens d'une famille très aisée. Très, très aisée. Mon père a bâti un véritable empire dans l'import-export, puis en tant qu'avocat.

Il m'a enseigné à la dure. Il m'a montré certaines pratiques peu orthodoxes pour obtenir tout ce que je voulais.

Mon père attisait la peur et répandait la terreur pour maintenir et accroître son pouvoir.

J'ai dû suivre cette voie durant un certain temps."

Il semblait revivre ses sombres années.

Sans être rentré dans les détails, on sentait bien qu'il n'était pas juste question de menaces et de brimades.

Il avait dû faire des choses bien plus graves.

J'essayai de détendre l'atmosphère.

"Moi : (sourire) Un ancien criminel repenti qui vient au secours de ceux qui le sont encore ou qui essayent de s'en sortir.

Diego : (ton ferme) Je ne viens pas à leur secours. Je leur donne une opportunité.

C'est différent.

Moi : Ooooooooh nuance. Désolée monsieur l'avocat. (Rires)"

Il me regarda durement.

J'ai juste voulu faire de l'humour!!!!!!

Ça aussi c'est interdit maintenant!!!

J'en ai un peu marre de son attitude à mon égard.

"Moi : C'est marrant : dès que je parle, tu me corriges comme si nous étions au tribunal et que je devais plaider devant toi! (petit rires)"

Il me dévisagea un instant avant de perdre à nouveau son regard dans le ciel.

Je pris une profonde inspiration pour retrouver mon calme.

J'avais le cœur qui battait à cent à l'heure pour je ne sais quelle raison.

La nuit était tombée.

CE QUE MON COEUR DÉSIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant