Chapitre 15

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--- Point de vue de Diego ---

Karly parut surprise quelques instants avant de rire en détournant le regard, et d'appuyer sur le bouton pour appeler l'ascenseur.

Je ne pensais pas que la revoir après tout ce temps aurait eu un si grand impact sur mes sentiments.

Elle m'avait manqué.

C'est un fait.

Mais la voir ce soir après tout ce temps...

Aucun mot ne pouvait décrire à quel point me tenir à ces côtés était ce dont j'avais le plus besoin.

J'en profitai pour la détailler discrètement, une nouvelle fois, de la tête aux pieds.

J'avais été obligé de trouver un subterfuge au restaurant tellement la voir m'avait électrisé.

Subterfuge qui avait fini par se retourner contre moi.

Je ne pus m'empêcher de serrer les poings en repensant à ce qui s'était passé...

Elle regarda mes poings au même moment avant de me lancer un regard interrogateur, et de regarder tout autour de nous, dans l'immense hall d'immeuble vide.

Elle portait un long manteau en cuir marron, recouvrant une élégante robe rouge, avec des bottes à talons aiguilles noirs assez vertigineux, ce qui lui permettait aisément ce soir de faire pratiquement ma taille.

Un chignon relevait la beauté de son visage.

Était-ce la tenue qu'elle avait initialement prévu pour notre rendez-vous?

Je ne pus m'empêcher de sourire en pensant à cela.

Elle me regarda brièvement.

Mais pourquoi évite-t-elle mon regard?

"Karly : (sourire - à voix basse) J'avais imaginé tous les scénarios sauf celui-ci bien sûr."

Elle appuya une nouvelle fois sur le bouton de l'ascenseur.

Serait-elle nerveuse?

Depuis quand était-elle nerveuse en ma présence?

Lui ferais-je un certain effet également?

Je devais toutefois la rassurer.

Je ne voulais pas que l'imprévu d'aujourd'hui ne devienne une sorte de malaise entre nous.

"Moi : (après réflexion - calmement) ... Les aléas du monde des affaires.

Karly : (toujours sans me regarder) Des jours, des semaines, ... Cela fait plus d'un mois il me semble. Ca ne pouvait pas tomber un autre jour, n'est ce pas?"

Avait-elle compté les jours, comme j'avais pu le faire?

L'ascenseur était arrivé.

Nous regardâmes les portes s'ouvrir puis se refermer, sans bouger.

Elle garda les yeux fixés sur les portes de l'ascenseur.

"Karly : (à voix basse) C'est un peu comme maintenant.

Devant l'ascenseur.

J'ai hâte qu'il arrive pour enfin rentrer chez-moi.

Mais, en même temps, je préférais qu'il ne vienne pas pour rester un peu plus longtemps, ici.

Mais j'ai peur qu'en ne prenant pas cet ascenseur, tu me dises des choses qui me contrarieraient... encore.

Moi : (calmement) Je ne voulais pas te contrarier.

CE QUE MON COEUR DÉSIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant