40 - 𝔠𝔲𝔞𝔯𝔢𝔫𝔱𝔞

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Des fois je me demande si c'est pas juste moi le problème dans tout ça. J'ai peut être perdu l'habitude de parler avec des garçons.
J'ai jamais eu de réelles amis gars avant c'est peut être la raison pour laquelle je suis autant à la ramasse.
N'empêche si tous les hommes sont comme ça, c'est peut-être une bonne chose de finir vieille fille avec une dizaine de chats.

Regardez moi. J'ai failli faire une grosse erreur.
On m'a souvent confirmé que l'étape avant de se mettre en couple est sensée être un nuage rose sans problème, sans dysfonctionnement. Tu es juste sensé apprendre à connaître cette personne et voir si elle te correspond.

Dans le cas présent, c'est pas le cas. J'ai failli gâcher notre amitié alors qu'on a rien officialisé et c'est déjà compliqué de se comprendre l'un l'autre. Imaginons juste le carnage si on avait compliqué les choses.

Je me retourne et déverrouille mon téléphone en priant que Mikaela réponde à mon appel. Malheureusement je n'es le droit qu'à la messagerie.
La présence de son frère avec moi commençait fortement à me poser problème. Si elle ne
venait pas au plus vite, j'allais devoir prétexter une envie pressente pour m'absenter.
De ce que je me souvienne, j'ai jamais été dans un endroit publique avec Amary. On se rend pas compte au début à quel point il attire le regard.
Lorsque je suis proche de lui c'est comme si il
me rendait visible.
Mikaela aussi à cette particularité. C'est une belle femme. Tout les regards sont sur elle quand elle s'apprête. Ça aussi c'est l'une des raisons pour laquelle je la prends en exemple.

Enfin bref, revenons à Amary. Beaucoup de filles passaient autour de nous et le dévisageaient.
J'avais limite honte pour lui. Mais il avait l'air de bien le vivre, l'habitude sûrement.
On était tout les deux appuyés sur les murs de la gare, attendant que mikaela revienne avec les tickets, sans dire un mot.
Dieu merci j'avais mon livre dans mon sac. Un bon moyen d'éviter le monde autour.
J'ai sorti mon chef d'œuvre « un merveilleux malheur » de Boris Cyrulnik.

Cette œuvre me parle énormément.
L'auteur de ce livre, un médecin neuropsychiatre qui a vécu une vie très difficile en étant jeune. Après ces traumatismes avec lesquels il a réussi à vivre il a dédié sa vie à aider les enfants qui on une vie compliqué comme lui à l'époque.
Ce livre parle de la résilience, un concept psychologique qui me passionne. Évidemment avec ce truc, Amary était sorti de ma tête l'espace de quelques minutes.

...: Holà? Hello?

Mais malheureusement il a fallut qu'on me déconcentre.

J'ai levé la tête et c'était deux filles : une noir très claire de peau avec des cheveux cours et joliment plaqué. Et une avec un teint matte et de longs cheveux noir de jais a faire pâlir d'envie. Les deux étaient un peu plus petite que moi et bien habillé.
Un charme et une prestance. On aurait dit des mannequins.

L'une des filles m'a toisée un moment mais j'ai vite compris qu'elles étaient pas là pour moi.. mais pour lui.

Fille 1: Holà papi ! ¿Hablas español?
(Salut papi ! tu parles espagnol ?)

Fille 2 : No, es un francés, puedes verlo !
(Non ca se voit qu'il est français !)

Amary fronce les sourcils et tourne automatiquement les yeux vers moi.

Lui : *me regarde* Elles veulent quoi elles?

Moi : Euh je sais pas moi demande leurs.

MOURIR POUR EXISTER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant