8 - 𝔬𝔠𝔥𝔬

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Elle: J'ai nul part ou aller alors raconte.

Moi: En gros: quand j'avais 3 ans mon frère et moi on s'est retrouvé dans un orphelinat, on a peu connu nos parents, ils sont mort tout les deux très tôt donc on a bougé de famille d'accueil en famille d'accueil mais j'ai commencé à faire des... bêtises on va dire et j'ai entraîné mon frère dedans. On s'est retrouvé dans un foyer pour jeunes en difficulté et on a recommencé notre vie sur Paris.

Elle: *me regarde dans les yeux* quoi comme bêtises?

Ses yeux... ses yeux m'ont déstabilisé. Elle me regardait sans arrière penser mais je pouvais pas tenir son regard très longtemps. Il était totalement détaché, elle avait le regard vide comme si on lui avait enlevé son âme.
Ça me perturbait..

Moi: euhhh... *met mon frein à main* on est arrivé, tu peux sortir.

Oui oui, j'ai totalement esquivé la question.

J'étais garé depuis un moment déjà, mais j'étais trop occupé à raconter ma foutue vie pour descendre. Bon maintenant qu'elle a posé la question qui fâche, je pense que je peux fuir en paix.

Je sors de ma voiture et lui ouvre la porte pour qu'elle sorte de l'autre côté.

Moi: Tu verras, je sais que là c'est dur mais à ta majorité tout va s'arranger t'inquiète.

Elle: Enfaite, je pense que t'as pas compris.. je ne compte pas du tout vivre jusqu'à ma majorité. Si tu ne m'avais pas forcer à remonter sur le pont je serais morte là. Dès que tu me laissera partir je trouverais un moyen d'en finir. Et puis de toute façon j'ai laisser mes affaires sur le pont.

Oh. Ça a Le mérite d'être clair au moins.
Si c'est ce qu'elle a décidé de faire alors... je ne la laisserai jamais partir.

Moi: Je vois... c'est noté alors. Et euh j'ai pris tes affaires sur le pont pour info. C'est on jamais comme on dit.

Je sors de ma poche la feuille de papier, le téléphone et les écouteurs que j'ai trouvé sur la rambarde du pont et lui rends.
Je vois qu'elle me regarde puis qu'elle regarde le mot que lui est rendu.

Moi: Je n'est pas lu le mot si c'est ce que tu te demandes.. ça aurait été un manque de respect et je ne pense pas que ça m'étais destiné.

Elle: Oh, merci de ne pas l'avoir lu..vraiment.

Moi:C'est normal.

Arrivé devant ma porte je la laisse rentrée à l'intérieur et puis je la ramène dans mon salon avant d'allumer ma télé.

Moi: Attend je vais te ramener quelque chose à boire, tu veux quelque chose de particulier?

Elle: Non te sens pas obligé je vais rentrer.

Moi: Non! Surtout pas.. je vais te faire un chocolat.. Un chocolat chaud, D'accord?

Elle: Euh, d'accord.

Je me dépêche d'aller lui préparer son chocolat et passe par ma chambre pour lui prendre un de mes sweat-shirts.
Cinq minutes, plus tard je retourne dans le salon et la vois en train de fixer une photo. Elle a l'air détruite..
Ça me fait tellement mal de la voir comme ça, mais pourquoi? Je viens de la connaître et pourtant j'ai envie de m'occuper d'elle. J'ai envie qu'elle soit heureuse. J'ai envie de la faire sourire.

Dès qu'elle me voit arriver dans la pièce elle range rapidement la photo dans sa poche et regarde mes mains.

Moi: Je t'ai fait un chocolat mais je savais pas si tu aimais les chamallows à l'intérieur donc je les ai posés sur le côté.

Dyana: *prends la tasse*... merci.

Moi: tiens mon sweat aussi, tu dois avoir froid.

Elle: Non ça va aller.

  Elle me fatigue, je sais qu'elle a froid elle a la chaire de poule, elle tremble et son nez coule, pourquoi elle est aussi obstinée à me contredire ?

Moi: C'était pas une proposition, met le.

Elle me fixe comme si j'avais dit une horreur.

Elle: Mais, à qui tu parles comme ça?

Ah donc on tiens une provocatrice... elle a pas peur. On est tout les deux seuls dans mon salon là, si quelqu'un doit donner des ordres c'est bien moi.

Moi: *rigole* À ton avis? On est combien dans la pièce ?

MOURIR POUR EXISTER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant