Chapitre 1

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"− Allô ?" dit la personne au bout du fil.

− C'est qui, s'il vous plaît ? Demandai-je.

− Ce n'est pas important Mr. Williams. J'ai un scoop pour votre femme et vous qui va changer le cours des élections sénatoriales, dit-il d'une voix rauque.

− Comment ça ? Expliquez-vous, dis-je intéressé.

− Quand serez-vous libre ? Demande-t-il, ignorant ma question.

− Aujourd'hui à sept heures du soir, répondis-je.

− Bien. Retrouvons-nous à la librairie, dit l'homme.

− Marck.

− Oui chérie, dis-je, n'ayant pas pu répondre à mon interlocuteur.

− Attends, allô ! Allô !

− Qu'est-ce que t'as, Marck ?

Un homme m'a contacté et m'a proposé un scoop pour nous deux.

− Un scoop ? Lequel ? Demande-t-elle, intriguée.

− Je ne sais pas encore, j'ai rendez-vous avec lui à sept heures du soir, dis-je. Il te reste quelques minutes, dit ma femme en regardant sa montre.

Marck va à son bureau, ouvre son coffre-fort et prend son arme pour se défendre au cas où tout ne se passerait pas comme prévu. Il sort de sa demeure, monte dans sa voiture ; il ne savait pas ce qu'il allait rencontrer sur la route pour la librairie. Il reçut un appel d'un numéro inconnu, c'était l'homme du scoop qui à nouveau le contacta et cette fois il n'avait plus la même voix. On sentait la peur, l'angoisse dans sa voix et lui dit : « Ne venez plus » comme s'il avait peur de quelque chose ou de quelqu'un. Avant même qu'il coupe l'appel, un coup de feu retentit; après plus rien. Il a dû accélérer pour arriver à la librairie. Arrivé sur le lieu, il était désert, il n'y avait personne à l'horizon à part une vielle cabine téléphonique d'où l'on voyait une silhouette de loin.

J'avance en chargeant mon arme, arrivé dans l'embrasure de la cabine, il y avait un bain de sang. Je n'en revenais pas, j'avais le cœur qui battait à 100 à l'heure. Le jeune homme qui était étalé devant moi avait environ vingt-trois ou vingt-cinq ans. En voulant sortir pour appeler la police, j'écoute un chuchotement.

− Mr. Williams! Mr. Williams, dit le jeune homme d'une voix faible.

− Oui, dis-je d'une voix inquiète.

Il me fait signe avec ses yeux, qui me dirige vers sa poche. J'avance près de sa poche et introduis ma main dedans, en y sortant une clé USB. Je lui demande pourquoi me donnait-il une clé USB, pas de réponse; le jeune homme était devant moi sans vie; je ne connaissais rien à la médecine. Le sang sur mes mains, je ne pouvais plus rien faire pour lui à part appeler la police. Je sors et appelle la police, je ne pouvais pas rester ici une minute de plus, car la police allait me poser beaucoup de questions; j'avais pas la tête à ça, je ne savais pas comment justifier ma présence sur le lieu du crime. La seule preuve que j'avais en ma possession est une clé USB dont j'ignore le contenu. Je monte dans la voiture et me dirige dans un bar pour essayer d'oublier cette scène.

De l'autre côté, les types qui avaient tué le jeune homme reçurent l'appel de leur chef.

− Avez-vous la clé USB ? Demande-t-il d'une voix rauque et lugubre.

Les deux surpris, répondirent : "De quelle clé USB vous parlez?"

− Bande d'idiots ! C'est dans la clé USB que se trouvaient toutes les informations, il répondit en leur criant dessus. Retrouvez cette clé USB sinon, c'est la mort qui vous attend, les menaça-t-il.

Ils frissonnèrent et se hâtèrent de déguerpir, car quand le boss menaçait, ce n'était pas pour plaisanter.

Marck ingurgitait un énième verre de vodka, toujours dans ses pensées. Il ne pouvait s'empêcher de penser au jeune homme.

− Je ne l'ai pas tué, il était là, je n'ai rien pu faire pour lui sauver la vie, dit-il au barman, mais tellement il était ivre, personne ne le prenait au sérieux. Le bip de son téléphone retentit, tandis qu'il sortait le téléphone de sa poche. L'appel venait de Danny Simon, le responsable du service de l'information.

− Williams, le scanner vient de repérer une ambulance qui se dirige à la librairie.

On aurait retrouvé un homme assassiné dans une cabine téléphonique, va te renseigner."

Il téléphona à sa femme à son tour et lui demanda de se rendre sur la scène de crime, car il ne pourrait pas s'y rendre étant ivre et se dirigeait à la maison. Il ne pouvait pas conduire dans son état, donc il prit un taxi qui le déposa devant chez lui.
Sa femme arriva au lieu du crime ; il y avait plein de journalistes et du monde, impossible de passer. Marc ouvrit la porte de sa demeure en levant sa veste et la déposant sur le canapé; monta les escaliers en direction de sa chambre et s'écroula.

Deux heures plus tard, Elizabeth rentra à sa demeure et appela Marc plusieurs fois sans réponse. Elle monta alors pour voir ce qui se passait. Elle trouva Marc écroulé devant la porte de la chambre, elle paniqua et appela directement les urgences. Tandis que les deux hommes de main du grand chef arrivèrent jusqu'à eux. Quand ils arrivèrent chez les Williams, ils n'étaient pas là, alors ils en profitèrent pour mettre la maison en désordre.

Arrivée à l'hôpital central de Miami, l'infirmier demanda à Elizabeth de remplir les papiers; ils conduisirent Marc au bloc opératoire pour lui faire un lavage d'estomac. Elizabeth retourna chez elle pour prendre des vêtements propres pour Marc. En arrivant devant chez elle, elle trouva la porte à demi-ouverte. Elle ne pensa rien de mal à ce moment-là. Elle pensa qu'elle avait laissé la porte ouverte tellement elle était pressée. Elle entra et alluma la lumière du salon. Tout était en désordre et un mot était posé sur la table : "Vous avez quarante-huit heures pour rendre la clé USB sinon il y aura du sang."

A l'encre de nos veinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant