A l'encre de nos veines

chapitre 10

Serena est arrivée dans son appartement, qui était vide à son goût avec seulement une table et deux chaises. Ayant un important travail à accomplir, elle déposa son sac et sa valise, ouvrit son ordinateur, et entama ses recherches sur le potentiel assassin de sa mère. Malheureusement, elle ne savait pas par où commencer, car Elizabeth était aimée de tous, et son père, qui chérissait profondément Elizabeth, semblait incapable d'un tel acte.

La sonnette de son appartement la fit sortir de ses pensées. Se demandant qui pouvait être à la porte, car elle n'avait encore donné cette adresse à personne, même pas à la police, elle pensa que cela pourrait être le propriétaire. En ouvrant la porte, elle ne trouva personne, mais découvrit une enveloppe sur le palier avec son nom. Intriguée, elle la prit, regarda autour d'elle, ne voyant personne, puis referma la porte derrière elle. Elle déposa l'enveloppe sur la table près de son ordinateur et se prépara à prendre une douche.

Avec le chauffage qui ne fonctionnait pas, elle fut contrainte de prendre une douche froide. En sortant de la salle de bain, elle défit sa valise pour trouver quoi mettre. En allumant son portable, elle découvrit qu'il était huit heures du soir. Prise d'hésitation, elle ouvrit l'enveloppe où était écrit : "Marc Williams n'est pas celui que vous pensez", les mots étant rédigés avec des pages de journal, rendant difficile l'identification de l'écriture. Serena, perplexe, ne pouvait imaginer que cela puisse être son père.

* * *

Il était déjà 20h30, Erick Lee attendait toujours l'agent Altamiro. Malgré ses multiples messages sans réponse, il commençait à ressentir quelque chose pour Joyce. Cependant, il y avait un problème : Joyce était un agent de police, et lui, un assassin. Après avoir sorti la viande du four, il la déposa sur la table. En plus d'être un assassin, Erick était doué en cuisine et avait toujours rêvé d'être un grand chef, mais la vie ne lui avait pas offert cette chance.

Essayant une dernière fois de contacter Joyce, il obtint une réponse, mais ce n'était pas elle au bout du fil. L'agent Biazi informa qu'Altamiro avait été agressé au poste de police et était à l'hôpital central de Miami. Erick se hâta de s'y rendre.

* * *

"Tu as tué Joyce, comment on va faire ?" s'exclama-t-il

"Je ne sais pas, j'étais obligé, il allait tout révéler, et je ne voulais pas le tuer. Il a glissé. Je ne veux pas aller en prison," répondit Joyce.

"Calme-toi, nous trouverons une solution," assura-t-il à Joyce

Erick Lee, préoccupé, appela le docteur en constatant un problème médical chez l'agent Altamiro. Une crise soudaine semblait le faire perdre conscience. Malgré l'intervention médicale, le docteur expliqua à Lee que la cause de la crise restait mystérieuse. Lee, seulement un ami, demanda la permission de voir Altamiro pendant dix minutes, obtenant finalement un signe positif de rétablissement.

Il était profondément frustré car il ne pouvait rien faire pour aider, surtout en ce moment crucial où son cœur battait fort.

"Lève-toi, Joyce, et viens me faire un câlin. Je n'ai pas envie de te perdre. Tu trouveras peut-être cela étrange, mais je crois que je suis amoureux de toi. Cependant, ma vie ne me permet pas d'envisager une relation avec toi car..."

Il scella ses sentiments d'un baiser d'adieu, puis quitta la chambre en larmes. L'agent Biazi le croisa involontairement.

"Désolé, monsieur," s'excusa l'agent Biazi.

"Ce n'est pas grave."

"Où suis-je?" demanda l'agent Altamiro.

"À l'hôpital," répondit l'agent Biazi. "Tu as été victime d'une agression, et nous n'avons pas retrouvé le téléphone trouvé à la décharge."