A l'encre de nos veines

Chapitre 7

- Il arrivera dans trente minutes, dit l'agent Biazi à Serena.

- D'accord, pourriez-vous me dire s'il y a des suspects potentiels en dehors de mon père dans la mort de ma mère et pourquoi vous tenez tant à dire que c'est mon père qui l'a tuée ? demanda Serena à l'agent Biazi.

- Je ne pourrais rien vous dire pour le moment, mais toutes les preuves nous ramènent à votre père, car il était là, personne d'autre n'était avec votre mère. Pour plus de précisions, vous devrez attendre l'agent Altamiro pour davantage d'informations, car c'est son affaire et je suis son adjoint, celui qui a plus de détails à ce sujet, dit l'agent Biazi.

- J'ai besoin de savoir, mon père ne peut pas faire une chose pareille. Ils revenaient de l'hôpital, mon père n'avait plus assez de force pour faire une telle chose. Comment pouvez-vous l'accuser sans preuve ? dit Serena en larmes.

- Alors, où est votre père ? Il a disparu, comme s'il avait été englouti par l'univers. Il n'y a pas une seule trace de votre père. Comment voulez-vous que nous disions que votre père est innocent dans cette affaire de meurtre, car le témoignage sur votre père était positif, et personne ne croit qu'il aurait pu faire une telle chose à sa femme, dit l'agent Biazi à Serena.

Il regarda sa montre, il était déjà onze heures trente. L'agent Altamiro devrait déjà être au bureau, plongé dans sa conversation avec Lee, il n'avait pas vu le temps défiler. Il reçut pour la deuxième fois l'appel de l'agent Biazi.

- Erick, reparlons de tout ça un autre jour ou alors que je finisse mon service, car mon collègue m'appelle et je dois régler un problème. Je pense que tu me comprends ? demanda Joyce à Lee.

- Oui, pas de problème, mais prends ce croissant et une bouteille de jus de fruit, et tes clés sont sur la table de nuit.

L'agent Altamiro prit ses clés sur la table de nuit. Quand l'agent Altamiro voulut partir, Lee lui demanda un câlin. L'agent Altamiro ouvrit à son tour ses bras pour recevoir le câlin de Lee. Le câlin était si intense que le troisième pied de l'agent Altamiro se frotta contre Lee et se mit en érection. L'agent Altamiro rougit.

- Je dois partir, je suis déjà en retard, dit l'agent Altamiro.

- Désolé, j'avais complètement oublié que tu étais attendu à ton bureau, dit Lee en lui faisant un bisou sur le front.

*

- Où étais-tu passé ? Le grand chef nous attend pour lui remettre la clé USB, dit Crawford.

- Tu sais ce que contient cette clé USB ? Pour nous demander de tuer pour l'avoir, cette clé USB doit contenir quelque chose d'important, et nous déboursons une telle somme pour notre silence. Je voudrais bien savoir, dit Erick Lee.

- Le chef nous interdit tristement de voir le contenu de la clé USB, dit Crawford.

- Mais pourquoi ? Nous avons risqué et nous risquons de faire de la prison pour une clé USB dont nous ignorons le contenu, dit Lee, énervé.
Crawford eut un peu peur de la réaction de Lee.

- Je te comprends, mais nous avons accepté cela et c'était le marché, Erick. Arrête un peu de t'énerver s'il te plaît, dit Crawford.

- Et il arrive quand le chef ? demanda Erick à Crawford.

- Il m'a seulement dit qu'il arrivait, rien de plus, répondit Crawford.

- On se fait une partie de cartes pour faire passer le temps ? proposa Lee à Crawford.

- Pour pimenter la partie, celui qui perd prend un verre de whisky, d'accord ? dit Crawford.

- Pas de problème.

Crawford esquissa un petit sourire aux coins des lèvres, sachant que Lee était nul aux jeux de cartes.

L'agent Altamiro arrive au poste de police, prend les escaliers et monte à une vitesse incroyable jusqu'au troisième niveau, où se trouvait son bureau. Il arrive devant son bureau, essoufflé, prend une grande respiration et ouvre la porte, trouvant Serena avec l'agent Biazi.

- Bonjour à vous, désolé pour le retard, j'avais un petit problème, rien de bien grave, dit l'agent Altamiro en s'excusant.

Bonjour, pas grave, répondirent en chœur Serena et l'agent Altamiro.

- Je pense que c'est vous, Serena Williams, enchanté de faire votre connaissance, dit l'agent Altamiro.

- Oui, c'est bien moi. Lee, le plaisir de vous connaître est partagé.

- Vous étiez là depuis longtemps ? demanda l'agent Altamiro à Serena Williams.

- Oui, un bon moment que je suis là, répondit Serena à l'agent Altamiro.

- Oui, on vous a fait appel pour identifier le corps de votre mère et pour vous parler du déroulement de l'enquête. Nous avons retrouvé le corps de votre mère au bord de la mer avec une blessure par balle à l'épaule. Elle a perdu beaucoup de sang, d'où l'hémorragie, et la faim a tué votre mère. Quant à votre père, il a disparu il y a cinq jours et rien n'a été forcé dans le domicile. Nous avons appris que votre mère demandait le divorce à votre père.

- C'est faux, ils voulaient renouveler leurs vœux, dit Serena.

- Nous avons trouvé des papiers de divorce sur la table de travail de votre père.

- C'est quoi cette blague de très mauvais goût, Monsieur Altamiro ? Mes parents divorçaient ? Ils n'avaient même pas cette idée en tête, car j'aurais été la première à le savoir. Avez-vous appelé l'avocat de la famille ? demanda Serena à l'agent Altamiro.

- Non, je ne pense pas qu'il soit l'avocat de la famille, car nous l'avons eu une fois au téléphone pour confirmer si le papier était vrai, mais il ne nous a jamais répondu ; il ne nous a toujours pas rappelé malgré tous les messages laissés.

- Êtes-vous allé à son cabinet ? demanda Serena.

- Non, pas encore malheureusement, répondit l'agent Altamiro à la question de Serena.

- Vous attendiez quoi pour y aller ?

- Nous devons obtenir un mandat de perquisition, pour le moment nous ne l'avons pas encore. Je vous prie de nous donner du temps, et pour le moment vous ne pouvez pas rester dans votre maison qui est la scène du crime, Serena. Pour le moment, vous ne pouvez pas rester là-bas, on vous donne cinq heures à partir de maintenant pour libérer la résidence.

- Monsieur Altamiro, je voulais participer dans cette affaire, ne me dites pas non s'il vous plaît, car je pourrais vous être d'une grande aide, dit Serena.
- Madame Williams, cette affaire pourrait être dangereuse, vous pourriez même y laisser votre peau.

- Si c'est pour laver le nom de mon père et trouver l'assassin ou les assassins de ma mère, je le ferais, dit Serena.

- Laissez-moi le temps pour réfléchir.

- Agent Altamiro, nous venons d'avoir un appel concernant la découverte d'une Ford avec le même pneu dans une décharge, dit l'officier devant la porte.

- Donnez-moi deux minutes, le temps de finir avec la dame, dit l'agent Altamiro.

- Je peux venir avec vous ? C'est l'affaire de mes parents, demanda Serena.

- Non, Serena, je t'ai dit que je dois réfléchir à la proposition et tu dois déjà libérer la maison, dit l'agent Altamiro.

- D'accord, dit Serena.

L'agent Altamiro se mit en route pour la décharge. Pendant que l'agent Altamiro conduisait, il reçut un message d'Erick Lee.
Il ouvrit le message :
« Je pense que tu es bien arrivé. On pourrait se voir aujourd'hui dans mon appartement si tu es libre ce soir. »
« D'accord, pas de problème », répondit l'agent Altamiro à Lee.