chapitre 22 : un peu de ton sang.

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Encore un peu dans le coaltar, j'émergeai de mon assez long sommeil en m'étirant et bâillant à m'en décrocher la mâchoire... Mais à peine avais-je effectué ces deux actions qu'un terrible mal de crâne se fit sentir, me tiraillant horriblement la caboche.

J'avais l'impression qu'un petit bonhomme s'amusait à jouer du tambour contre les os de mon crâne. C'était horrible.

Portant aussitôt une main à ma tête comme si ce simple geste pouvait me soulager, je me redressai mollement et quittai mon lit avant de lâcher un juron bien senti suite au vertige soudain qui rata de me faire bouffer le parquet.

Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

J'avais tout juste formulé cette pensée dans mon esprit, que des bribes de souvenirs trouble me revinrent en mémoire.

Je me revoyais vider la bouteille de vin sans me soucier des avertissements que me lançait l'hybride.

J'avais dû boire comme un trou et je n'étais pas spécialement connu pour tenir l'alcool... je le savais, d'ailleurs je m'étais même promis après la dernière cuite que j'avais pris avec Sam qu'on n'allait plus m'y reprendre et pourtant j'avais recommencé, me souciant pas mal de ce que j'aurai pu faire inconsciemment.

Comment avais-je pu me laisser aller ?

Je n'avais aucune réponse à cette question, en revanche, en ce qui concernait mon malaise et ma migraine, il était désormais plus qu'évident que je n'étais sujette qu'à une terrible gueule de bois, ce qui me rassura assez car à un moment j'avais cru avoir contracté quelque chose de grave... mais au final ce n'était rien d'alarmant.

Hélas, je ne pouvais pas en dire autant de mes souvenirs de la veille qui semblait s'arrêter qu'au moment où j'avais cassé le verre et la bouteille de vin vide.

Ce qui avait suivi après, ce n'était que le flou total et le noir complet.

— J'espère pour toi que tu n'as rien fait de regrettable Ambre, soupirai-je à mon encontre, en me dirigeant d'un pas titubant vers la salle d'eau.

J'avais besoin de prendre une douche bien froide ainsi qu'un ou deux cachets pour me sentir mieux et remettre de l'ordre dans mes souvenirs totalement chaotiques qui semblaient tournoyer à toute vitesse et se mêler à des rêves et des fantasmes me mettant en scène avec l'hybride.

D'autre part, avait-il bu lui aussi ? Je n'en avais aucune idée, mais j'allais le savoir certainement très bientôt s'il se trouvait dans le même état que moi.

Quelques minutes plus tard, j'étais de retour dans ma chambre, emmitouflé dans un peignoir, moins barbouillé et moins désorienté qu'à mon réveil, seulement mon mal de tête n'avait pas encore fichu le camp et mes souvenirs restaient toujours aussi embrumés.

Inspirant un bon coup, j'étais parti pour me lancer à la recherche d'une aspirine, en espérant qu'il en eut une qui traînait dans les tiroirs de ma chambre, lorsque mon regard tomba sur l'homme qui dormait à point fermé dans mon lit.

J'étais tellement préoccupé par ma gueule de bois au réveil, que je n'avais pas fait attention à la personne qui se trouvait à mes côtés.

Qu'est-ce que tu as fait Ambre ?

Terrorisé à l'idée de ce qui avait bien pû se passer entre moi et l'hybride, je le fixai dormir immobile, incapable de réfléchir, le regard figé sur son torse magnifiquement sculpté mis à découvert qui montait et descendait au rythme de sa respiration paisible.

Tout un tas de questions se bousculait alors dans ma tête et je savais que la seule manière d'y apporter des réponses était de faire un effort de mémoire considérable afin de me rappeler des événements de la veille. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

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