sur la voie qui mène à toi.

chapitre 3 : la fête des fondateurs.

-alors mon p'tit gars, on ne t'a jamais appris que ce n'est pas bien de voler? Lâcha un des motard en descendant de sa moto.

Au ton de sa voix, je dévinais sans trop de difficulté qu'il s'agissait de celui qui avait parlé plus tôt lorsque j'avais percuté le voleur.

Grand, musclé, cheveux brun court hérissés, yeux bleu azur et plutôt belle gueule... il s'avança vers nous, saisit le voleur qui etait encore légerement sonné à cause de la chute, par le col de son sweet et le remit sur pieds.

Ce dernier tenait toujours mon sac étroitement serré contre lui, comme s'il s'agissait de quelques chose de précieux, malgré son étourdissement.

Le motard le sécoua un peu pour le reveiller avant de lui arracher mon sac des mains et de le jeter à terre comme un vulgaire déchet.

-casse toi p'tit crétin et que je n'y t'y reprenne plus, lança t'il au voleur qui ne se fit pas prier.

Ni une ni deux, il détala comme un lapin prit en chasse par un renard ce qui etait assez hilarant à voir. D'ailleurs j'aurai bien ri si je ne m'etait pas rendu compte que j'etais resté toute seule face à une bande de motard à la mine patibulaire.

-allez, ma jolie donne moi ta main, je vais t'aider à te relever, dit le brun qui avait fait fuir le voleur en me tendant sa main.

Je la refusait poliment avant de me relever tout en dépoussiérant mon jean et mon chemisier du plat de la main. J'etais tout de même capable de le faire toute seule et puis ce type au corps musclé et à moitié couvert de tatouage ne m'inspirait pas vraiment confiance même s'il avait de bonne intentions vu qu'il me rendait maintenant mon sac, sans s'être offusqué de ma méfiance.

-merci... dis-je d'une petite voix en récupérant mon sac à main.

-mais de rien ma jolie...

À peine eut-il lâché ces mots, que je tournais déjà les talons, prête à m'en aller. Seulement le brun ne l'entendait pas de cette oreille.

Il saisit mon bras, me stoppant brusquement dans ma marche et me fit pivoter vers lui afin que je lui fasse face.

Est-ce que j'avais fait quelque chose qui l'avait énèrvé?  C'etait la seule pensée qui m'avait traversé l'esprit, lorsque mes yeux avaient croisé son regard bleu profond.
Il ne pouvait pas m'avoir arrêté sans raison. C'etait donc le coeur battant que j'attendais qu'il me dise ce que j'avais bien pu faire qui expliquerait le pourquoi de ce regard froid qu'il posait sur moi.

-tu m'as l'air d'une personne qui attire sans le vouloir les ennuis, alors sois prudente ma belle.

Sur ces mots, il me lâcha et rejoignit son groupe de motard qui l'avait attendu sans bouger.

Il enfourcha sa moto et me lança un clin d'oeil avant de s'en aller, suivi par son groupe.
Au bout de quelques secondes, ils disparurent de mon champ de vision.

Je restais interdite au milieu de la ruelle, ne comprenant pas vraiment pourquoi ce brun m'avait dit de telles paroles.
Entre le voleur qui avait osé s'en prendre à mon sac et cet... espèce de hero - il méritait bien cet appéllation, il m'avait tout de même rendu mon sac - aux paroles qui m'avait plutôt troublé, ma première journée dans cette ville commençait assez mal.

****

Quelques minutes plus tard, j'etais de retour à mon auberge. Emmitouflé dans mon peignoir et vautré de tout mon long dans le lit, mon téléphone vissé à l'oreille, je passais un coup de fil à jess pour lui raconter ma journée en omettant bien sûr le vol de mon sac et le brun qui me l'avait rendu -elle risquait de s'inquiéter inutilement - et je profitait de prendre des nouvelles de bluebell par la même occasion.