Chapitre 18 : une nuit, loin d'être de tout repos.

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Allongée dans mon lit, je ne cessai de me tourner et de me retourner à la recherche d'un sommeil qui semblait être aux abonnés absents... et il y avait de quoi puisque mon cerveau était en ébullition.

Les révélations que m'avait fait l'hybride, ne cessaient de tournoyer encore et encore dans ma tête, m'empêchant de fermer l'oeil et de m'abonner à des rêves plus doux.

Je me revoyais encore quittant la cuisine en trombe, troublée par ses paroles qui m'avaient ôté tout espoir de tentative future que je projetai en vu de m'éloigner de lui.

Il m'avait fait savoir qu'on était lié et que tout comme il avait besoin de moi, j'avais besoin de lui pour vivre.
C'était une vérité à vous désarçonner à coup sûr, car ça voulait dire ni plus ni moins qu'on était condamné à rester ensemble et ça je ne pouvais pas l'accepter.
Je refusais catégoriquement de me résigner à cette nouvelle réalité. Je ne l'acceptais pas.
Il était tout juste hors de question que je passe ma vie aux côtés d'un homme qui prenait plaisir à me malmener et à me dominer. Ça, non !
Et puis je ne comptais pas supporter le mode de vie qu'il me forçait à mener bien longtemps. Franchement, qui accepterait de rester cloîtrer dans un chalet qui n'était pas le sien. D'ailleurs, les proprios ne devraient pas avoir prévenu la police depuis le temps ? Ils n'avaient tout de même pas repris le cours de leur vie comme si ce chalet ne les appartenait pas et que rien ne s'était jamais passé ? Si c'était le cas, les choses dans cette ville ne tournaient vraiment pas rond.

Les hybrides, les vampires, les loups-garous et les sortilèges existent... bien sûr que cette ville ne tourne pas rond.

— A qui le dis-tu conscience, pensais-je à haute voix.

Et bizarrement, ce qui m'embêtait le plus en cet instant, ce n'était pas ce lien maléfique qui me rendait dépendante de l'hybride, ni même cette ville complètement folle où les gens agissaient de façon pas très rationnelle, mais plutôt le fait que l'hybride m'ait connu bien avant que je susse pour son existence.

Il a toujours été avec moi selon ses dires, attaché à moi telle une ombre, voyant tout et apprenant des choses qu'il ignorait à travers moi. Ce qui signifiait qu'il avait vu mes premiers pas, entendu mes premiers mots, connu mes premiers amours, mes premiers éveils au plaisir, mes premiers orgasmes, mes premières peines de cœur et un tas de truc encore bien plus intime et gênant, même si j'en doute qu'il en eut encore d'autre.

Réaliser l'envergure des choses qu'il savait sur moi, m'angoissa énormément et savoir qu'il était présent lors de mes parties de jambes en l'air ou qu'on j'étais sur le trône entrain de faire une grosse ou une petite commission m'écœura encore plus.

J'avais l'impression d'avoir été épié durant toute ma vie ou encore filmé par une caméra cachée. C'était horrible. Comment allais-je désormais pouvoir parler à l'hybride ou ne serait-ce que le croiser sans avoir à rougir d'embarras ? Maintenant que je savais tout ça, je n'avais nullement envie de le croiser, mais vu qu'on vivait sous le même toit, ça allait s'avérer totalement impossible et ce même si j'y mettais toutes les bonnes volontés du monde.

Cesse de te torturer l'esprit, ambre et essaie de fermer l'oeil.

Comment je pouvais y arriver ? Il était normal qu'avec de telles réfléxions, il me fut carrément impossible de me laisser aller dans les bras de Morphée.

Voyant alors que je n'arrivais à rien à m'agiter dans mon lit comme un beau diable, je n'insistai pas à attendre quelque chose qui ne voulait pas venir et décidai de quitter ce qui était désormais ma chambre.

Me changer les idées, était ce qu'il y avait de mieux à faire si je ne voulais pas passer une nuit blanche et je ne doutai pas que j'y arriverai en étant au calme, serein et en me distrayant l'esprit... J'étais plus que certaine que le sommeil allait suivre tout naturellement.

sur la voie qui mène à toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant