Au bout d'une trentaine de minutes, sam était de retour dans la pièce où je me trouvais alité.
Ne se doutant pas que la conversation qu'il avait eu avec Duncan ne m'avait point échappé, l'air faussement serein, Sam était sur le point de me rassurer, de me dire que tout allait certainement bien se passer, que j'allais être délivré de ce mal ou je ne sais quelle phrase réconfortante, lorsque s'apercevant que j'étais en larme, il abandonna bien vite son idée et se précipita à mon chevet, la mine désormais plus inquiète qu'autre chose.
— Qu'est-ce qui se passe Ambre ? C'est ta douleur ? Elle devient insupportable, s'enquit-il, une peur panique perlant dans le ton de sa voix.
Sur le moment, incapable de lui fournir la moindre réponse, tant ma voix était étranglée par mes sanglots, je me jetai dans ses bras, désespérée, à la recherche d'une étreinte pleine de réconfort, d'un simulacre de sécurité qu'il m'offrit sans se faire prier.
Une main caressant doucement mon dos, à la manière d'une enfant se faisant consoler, il reformula sa question sur un ton plus doux et moins pressant.
— Qu'est ce qui se passe Ambre ? Parle moi...
— Je ne veux pas mourir Sam, réussis-je à lâcher entre deux sanglots, les larmes coulant désormais à flot sur mes joues. Je ne veux... pas mourir...
Se détachant de moi, sam prit mon visage en coupe et les yeux dans les yeux, il tenta de me rassurer dans une douce réprimande.
— Ne raconte pas de bêtise, bon sang ! Tu ne vas pas mourir.
— Le doc a dit que si on ne stoppe pas au plus vite ce mal inconnu qui la ronge, elle mourra d'ici deux jours.
Reprenant les paroles de Duncan, j'avais lâché ces mots tel une évidence, en posant mes mains sur les siennes, afin de les retirer de mon visage. Mon ton s'était fait plus froid et mes larmes avaient cessé d'inonder mes joues. Je passais direct de l'état d'affliction et de peur dans lequel je me trouvais encore il y a quelques secondes, à un état de profond mécontentement et de dépit. Oui, j'étais blessé qu'il me jugeât inapte à encaisser pareille nouvelle. Et c'était peut-être le cas vu comment je pleurais à chaudes larmes quelques minutes plus tôt... mais bon, J'avais horreur qu'on me cachât des choses, surtout qu'on ça me concernait et visiblement Sam, qui avait seulement voulut bien faire en me calmant et m'éviter un stress inutile - enfin, inutile pour celui qui considérait que dire à quelqu'un qu'il risquait de mourir ne ferait que le précipiter vers ce funeste destin - n'avait réussi qu'à exciter mes nerfs déjà oscillant entre l'angoisse engendrée par la décision que j'allais devoir prendre s'il ne se présentait aucune solution à mon problème et la colère vis à vis de moi même, pour avoir mis les pieds dans cette ville et ainsi signé mon arrêt de mort.
— Je vous ai entendu parler... toi et Duncan, complétais-je face à son air hébété et niais, me montrant plus clair.
— tes parents t'ont jamais appris qu'écouter aux portes, c'était mal élevé, me chapitra t'il, mécontent à son tour.
Supportant très peu les blâmes, je me laissais tomber dans mon lit, les bras croisés, une moue de contrariété plaqué sur le visage.
— Écoute Ambre, fit-il dans un soupir en posant sa paume de main calleuse sur le revers de la mienne... je sais que tu as peur mais crois moi, je ne te laisserai pas mourir. Si le doc ne trouve aucun remède à ton mal, moi je le trouverai.
— Ben voyons, dis-je en levant les yeux au ciel avant de lâcher un gémissement de douleur.
Mon mystérieux mal était toujours présent et persistait à me faire souffrir. On aurait pû croire le contraire vu comment j'avais agi et parlé, donnant l'impression qu'il avait complètement disparu... et pourtant, la douleur foudroyante qui m'avait arraché maintes grimaces et jurons, était toujours là, elle s'était juste faite intermittente, me faisant gagner une minute de répit avant chaque prochaine vague.
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sur la voie qui mène à toi.
ParanormalAmbre Carson, jeune professeure d'histoire, agée de vingt trois ans au regard pétillant et au sourire rayonnant est appréciée de tout ses élèves. Elle mène une vie bien rangée et sans histoire au coté de blubell, son perroquet d'amour... Mais tout...