chapitre 21 : un verre de trop qui rapproche.

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Après le départ de l'hybride de ma chambre, je décidai de ne plus me torturer l'esprit au sujet de son attitude et de me détendre en prenant un bon bain moussant.

J'avais besoin d'avoir les idées claires pour réfléchir à comment honorer ma dette envers Vladimir et il n'avait rien de mieux que de faire trempette dans une baignoire pour se rafraîchir non seulement le corps mais également reposer son esprit.

Et c'était donc calme et sereine que je me glissais dans mon bain agrémenté de mousse et de gros sel aux senteurs océaniques.

La tête posé sur le rebord en bois du bassin, je chantonnai, les yeux clos, quelques mélodies qui me revenaient en mémoire, lorsque le souvenir de la conversation que j'avais eu avec l'hybride autour d'une mousse au chocolat s'imposa à mon esprit.

Je le revoyais me faire comprendre qu'il avait besoin de mon sang tout comme j'avais besoin du sien... et c'est à cet instant que je sus comment j'allais pouvoir m'y prendre pour respecter mon engagement et sans que l'hybride ne se douta de quoi que ce fut.

Maintenant que je savais quoi faire pour me procurer le sang de l'hybride, je n'avais plus qu'une envie, c'était de mettre un terme à ce petit moment de détente qui s'était révélé super efficace et de passer immédiatement à l'action et c'est ce que je fis sans tarder.

Écourtant mon bain, je m'empressai donc d'enfiler un pantalon ample en lin surmonté d'un débardeur avant de descendre les marches quatre à quatre à la recherche de l'hybride et ce fut après avoir farfouillé deux ou trois pièces du chalet que je finis par le trouver dans la salle à manger.

Attablé, un verre de vin à la main, ainsi qu'une assiette fumante en face de lui, l'hybride qui semblait m'attendre, leva son beau regard vert de jade sur moi, ayant certainement deviné ma présence et m'invitant d'un mouvement de tête à venir le rejoindre, il dit de sa voix grave qui avait le don de me faire agréablement frémir...

— Je commençais sérieusement à m'impatienter...

Tirant silencieusement la chaise qui se trouvait près de la sienne, je pris place face à l'assiette qu'il avait dressé pour moi et lâchai en humant l'odeur des plats qui venait flatter mon odorat...

— Hmm, ça sent bon !

— J'espère que tu vas apprécier, lança-t-il en commençant à manger.

Prenant exemple sur lui, je ne perdis pas mon temps à rester en contemplation devant mon assiette et m'empressai de prendre une énorme bouchée de mon plat que j'enfournai aussitôt dans ma bouche.

— C'est délicieux, fis-je avec délectation.

— Et c'est encore plus meilleur quand tu l'accompagnes de vin.

Sur ces paroles, il saisit la bouteille de vin qui se trouvait devant son assiette ainsi qu'un ballon vide et m'en servit une bonne rasade.

— Merci... soufflai-je tout en prenant le verre d'une main hésitante et en échouant à retenir le regard méfiant que je lui lançais.

Je ne savais pas pourquoi, mais l'hybride me paraissait bizarre ce soir. Non seulement il ne me questionnait aucunement sur les soupçons qu'il avait à mon propos, mais en plus, il se montrait étrangement gentil avec moi, alors qu'on s'était genre disputé plutôt dans la journée et qu'il était parti en claquant la porte me donnant l'impression qu'il n'avait pas l'intention d'oublier ce qui c'était passé de sitôt.

— Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit-il en ayant remarqué mon regard.

— Euh... je... rien, balbutiai-je en baissant les yeux sur mon assiette, gêné de lui demander le pourquoi de cette attitude qui ne lui ressemblait pas, alors qu'il semblait avoir oublié cette histoire avec Vladimir et se montrait de compagnie plutôt... agréable ?

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