Adossée au mur d'un couloir miteux qui donnait sur une pièce dont l'entrée m'étais interdite, j'attendais qu'on veuille bien me donner des nouvelles de Sam.
L'image de son corps en sang et en charpie était encore présente dans mon esprit. Je le revoyais encore là, debout dans l'encadrement de la porte, faisant de son mieux pour tenir droit sur ses jambes, des bouts de peau pendant de partout dévoilant ainsi certains organes, des os ressortant à plusieurs endroits et du sang coulant goutte à goutte sur le plancher. Ça avait été horrible à regarder, j'en avais eu la nausée.
Je me souvenais encore de ses traits tirés par la douleur et des efforts qu'il faisait pour ne pas chanceler, pourtant ça ne l'empêcha pas de lâcher un reproche à l'adresse de ses frères loups qui s'étaient agglutinés autour de moi avant de s'effondrer à bout de force, mais avant qu'il n'ai touché le sol, un des loups s'étaient rapidement levé et l'avait rejoint en un éclair, le saisissant fermement par le bras.
Monsieur barbe impériale de son nom Howard, avait surgit avec fracas dans la salle, son masque d'homme insensible remplacé par de l'inquiétude. Il avait tout de suite pris sam en charge le conduisant dans une pièce au sous-sol où des soins lui étaient certainement procurés ( ouais, ce bar avait un sous-sol ). Et c'était devant la porte de cette pièce que j'attendais en me triturant les doigts inquiète et stressée.
C'était à cause de moi que sam était dans cet état et je ne me pardonnerais jamais s'il succombait à ses blessures.
- il va s'en sortir, me rassura Duncan en ayant perçu mon inquiétude.
Il venait de me rejoindre et s'était adossé au mur, près de moi, son regard bleu horizon ne laissant transparaître aucune inquiétude.
Posant sa main sur mon épaule pour me réconforter, il ajouta...- nous ne sommes pas facile à tuer.
- je n'y connais rien aux loups-garous, dis-je en soupirant. Mais je doute que qui que ce soit puisse survivre à de telle blessure... sans compter qu'il a dû perdre énormément de sang.
- nous sommes bien plus résistant que tu ne le pense et tu vas vite t'en rendre compte.
A peine avait-il fini de parler, que la porte devant laquelle on attendait s'ouvrit sur un homme d'une quarantaine d'années, robuste, des tatouages courant le long de ses bras, le crâne dégarni et la moustache en brosse.
Celui-ci, le regard fatigué, se dirigea silencieusement et d'un pas lent dans notre direction.
- sam est hors de danger. D'ici demain, il pourra vagabonder dans les bois avec vous, lâcha t-il en s'adressant à Duncan, un léger sourire sur les lèvres.
- je savais qu'entre vos mains, il ne pouvait que s'en tirer. Vous êtes le meilleur Doc, le félicita Duncan avant d'ajouter... Et est-ce qu'on peut entrer le voir ?
- non, il a besoin de repos, mais ( ayant posé son regard gris sur moi, il ajouta... ) vu qu'il a expressément demander à voir la demoiselle, elle peut y aller.
- euh... okay... merci...
Sur ce, j'abandonnais sans tarder les deux hommes au milieu du couloir et disparus derrière la porte qui était resté entrouverte.
Une fois à l'intérieur de la pièce qui semblait pas assez éclairé à mon goût, je vis Sam allongé sur un petit lit, le corps presque entièrement recouvert de bande et le regard tourné vers le ventilateur suspendu au plafond, au dessus de lui. Il semblait perdu dans ses pensées.
Je m'approchais de lui prudemment craignant pour je ne sais quelle raison qu'il m'en voulût. J'étais la cause de ses blessures après tout, je ne lui en aurait donc pas tenu rigueur si c'était le cas. Mais lorsqu'il me vit, il m'adressa un léger sourire contrairement à ce que je m'attendais, puis tapotant du plat de la main une partie du lit sur lequel il était allongé, il me fit signe de m'asseoir à ses côtés.
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sur la voie qui mène à toi.
ParanormalAmbre Carson, jeune professeure d'histoire, agée de vingt trois ans au regard pétillant et au sourire rayonnant est appréciée de tout ses élèves. Elle mène une vie bien rangée et sans histoire au coté de blubell, son perroquet d'amour... Mais tout...