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J'ai été naturellement renvoyée, pour une semaine. Ça aurait pu être plus long, mais mes parents sont arrivés pour négocier un peu. N'importe quoi.
L'entretien a été un peu tendu, je préfère oublier le fait que j'étais en train de crier comme une sauvage sur l'autre imbecile, ma mère essayant de me retenir tant bien que mal et mon père plus qu'exaspéré et énervé de la situation.

J'ai eu chaud en rentrant, très très chaud. Si ma mère ne s'était pas interposée, la claque que j'allais recevoir. C'était seulement Dieu qui allait me voir assise près de lui.

Quand mon père commençait a un peu se calmer, il me demande à ma mère ainsi qu'à moi de s'asseoir, pied tremblotant.

« — Je dis hein, c'est même quoi le problème dans cette famille? mon père était dépassée, les cachoteries c'est seulement ça que vous aimez? Hein? Pourquoi c'est si dur d'être honnête ici? Tantôt c'est l'autre imbécile qui refait surface après j'apprends que ma fille veut se battre parce qu'une emmerdeuse prend mon enfant nue à son insu. Si il y a écrit clochard, con, clown tout ça mélangé sur mon front vous me le dites maintenant, honnêtement depuis qu'il a commencé son monologue je me retiens de rire, quand il s'y met il parle vraiment trop mal.

Charlie, je relève la tête, je vais beaucoup moins faire la maline maintenant, si tu voulais la taper fallait attendre d'être dehors. Incapable, il tchip, M'enfin, je ne cautionne quand même pas ton comportement, si tu savais communiquer, nous serions parti régler ça avec ses parents. De toute façon, j'irai les voir, on ne fait pas du tort à mon bébé, marmonne-t-il. J'estime que tu es assez intelligente pour comprendre que tu es privée de sortie pendant 1 semaine, soit contente que tu avais une bonne raison. Et remercie aussi ta mère, si elle n'était pas là crois moi que ce n'aurait pas été qu'un sale quart d'heure que tu aurais passé, il lui lance un regard, entre l'amour, la tendresse, l'énervement. »

Je quitte naturellement le salon après son monologue afin de laisser mes parents discuter tous les deux, ils en ont besoin.

J'ai une personne à aller remercier. Je vais dans une petite pièce près du jardin. Il était assis, ordinateur devant lui, quelques boutons de sa chemise étaient déboutonnés. Je ne me retiens pas de le relooker un tout petit peu. Il est beau il est beau ein écoutez.
A l'attente de mes pas, il relève la tête, un mélange d'énervement et d'inquiétude.

« — Merci, dis-je d'une petite voix.

Il me regarde droit dans les yeux avant de reculer la chaise à côté de lui et de m'inviter à m'asseoir.

— Ne te bat pas pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine. Tu es beaucoup trop jolie pour te rabaisser à ça. Répond avec des mots et laisse plutôt ta manicure en paix, je ricane un peu, toute gênée.

— Je rêve ou tu as dit que j'étais jolie, il me regarde du coin de l'œil, un peu rouge, avant de reprendre son air sérieux et continuer son travail sur son ordi, Isaiah ?

— Charlie je travaille.

— Montre, je rapproche ma chaise à côté de la sienne et colle pratiquement ma joue à la sienne.

Charlieeee! râle-t-il

Explique moi ce que tu fais au lieu de râler, ta tête là, il me pince le bras, je lache un léger aïe.

— Modélisation 3D, ma formation participe à un concours autour des pratiques sportifs, nous sommes à la fin et la présentation est dans deux semaines.

— Pas trop stressé?

— Pas tant que ça, mon projet tient la route et mes profs sont derrière nous donc tranquille, j'acquiese, alors, il tourne sa chaise vers moi, ton père ?

africa | centineo/bakerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant