31

754 33 10
                                    

Nous arrivons, après plusieurs minutes de route au chill. Je laisse en plan Noah après lui avoir fait un bisou, pour aller voir mes copines qui étaient dans un petit coin au salon.

J'arrive vers elle, tout sourire, ce qu'elles ne manquaient pas.

– Pourquoi tu souris autant? On dirait que tu viens de baiser. s'exclama Julianne.

Je ne répondu pas et détournai plutôt le regard, me sentant coupable. Elles m'ont toutes regardées avec de grands yeux.

– Hiiii Charlie! Donc c'est pour ça que tu ne répondais pas à mes appels aujourd'hui! crie ma cousine.

– Brenda! Arrête de gueuler, les gars vont t'entendre! je mets ma main sur sa bouche pour atténuer ses cris.

– Tu penses vraiment qu'ils ne sont pas en train d'en parler? Crois toujours qu'ils jouent seulement à fifa ein. continue Julianne.

On se retourna et nous croisâmes le regard des gars qui nous fixait aussi. Je croisai ensuite le regard de Kenny qui articulait le mot « cochonne ». J'ouvris grand les yeux ce qui le fit rire.
Je me reconcentrai sur les filles, celles-ci avaient les yeux rivés sur moi.

– Pourquoi vous me regardez comme ça?

– Donc tu penses vraiment que les garçons vont être au courant et pas nous? Mdr raconte ici. s'exclama Brenda.

Je rigolai avant d'acquiescer. On s'asseyait sur les fauteuils qui étaient sur notre droite avant que je ne commence à leur raconter ce qu'il s'était passé tout à l'heure en leur épargnant quelques détails. Lorsque j'eus fini de raconter, mes copines me regardaient assez bizarrement.

– Hi Charlie tu es une petite cochonne ein, je savais pas que tu étais comme ça. s'agite Brenda.

– Toi fermes ta bouche, je sais que tu ne fais pas mieux avec Kenny, petite accro, réponds-je en rigolant.

Elle me lança un regard en coin avant de sourire et de changer de sujet.

– Finalement, la Amselda elle a dormi où? demande Brenda.

– Elle a dormi chez lui, dans une autre chambre. De ce qu'il m'a expliqué, elle était trop ivre pour rentrer chez elle d'elle même et de donner une adresse compréhensible, donc il l'a ramené chez lui.

Elles acquiescent toutes de la tête. Au même moment, Noah vient à côté de nous et passe son bras autour de ma nuque.

– Noah je te laisse plus ma chérie, t'es en train de la pervertir, à coup sûr elle va revenir un jour et nous dire qu'elle est enceinte. s'exclama Brenda.

– Eh mais pourquoi forcément moi qui la pervertie ? Ça peut être l'inverse ein, parce que ta cousine c'est pas une sainte au lit, si tu savais tout ce—

– Continue ta phrase Noah et je te jure je t'envoie en l'air. dis-je en pinçant sa joue

– C'est ça ton problème, toujours la violence, vraiment les camerounaises.

– Je me retiens de t'insulter dans mon patoi, dis-je en lui jetant un mauvais regard.

– Mdr moi je me retiens pas, elangwazout! criait Brenda

J'éclatais de rire, je pense être la seule avec ma cousine à avoir compris ce que ça voulait dire.

– Non mais je rêve, lâchez notre veste, toujours nous assimiler à la violence, continue Brenda.

africa | centineo/bakerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant