Chapitre 11. Un deal ou rien

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Ayden s'est finalement tranquillisé quant aux bruits.

Il est certainement mort ?

Ça ne serait pas plus mal après tout. Mais en y réfléchissant, il ne va pas clamser avant d'avoir récupéré les enfants quand même.

Nous avons besoin de lui, puis il pourra mourir, mais pas maintenant. C'est un très bon élément ! Je ne vais pas faire preuve d'hypocrisie, il est extrêmement fort, voire plus fort qu'Enrique.

Je me dirige dans le couloir pour rejoindre sa chambre. Il faut que je lui parle.

Je frappe à sa porte, mais je ne perçois aucun bruit. Sans y réfléchir, je presse la poignée de manière inconsciente, mais le regret m'envahit aussitôt.

Tu as cru que tu étais chez ton père Luz Marina ?

- Ayden ? L'interpellais-je modérément.

Il est allongé sur son lit, torse-nu, avec un bras qui couvre ses yeux. Tandis que la chambre est plongée dans l'obscurité totale.

Face à l'absence de réaction de sa part, je referme discrètement la porte, mais au même moment, j'entends sa voix résonner.

- Reste ! Formule-t-il d'une voix ardue.

Mon cœur s'emballe et mes mains deviennent moites. Je prends une profonde inspiration et lui demande d'une voix ferme :

- Tu ne dormais pas ?

- Tu veux quoi Luz Marina ? Articule-t-il d'une tonalité blasée.

- Je veux te demander un simple service.

- Un simple service, dis-tu ? Émet-il d'un air malicieux.

Il frappe sur le lit avec la paume de sa main pour me signifier de m'installer alors que je secoue la tête négativement, mais il insiste.

À contrecœur, je m'approche du lit et m'y installe.

Son parfum arpente mon nez et nos épidermes s'effleurent. Un frisson survole mon corps quand avec son doigt, il commence à caresser ma jambe dénudée.

Il produit des mouvements de haut en bas et je dois admettre que malgré moi, j'affectionne son contact avec ma peau... Même si je ne le devrais pas.

- Ehhh, réveille-toi. Tu veux quoi bordel ? Commence-t-il à s'agacer.

Je sors à toute allure de mes pensées.

- Pourquoi tu me touches ?

- Je n'ai pas le droit ? S'exclame-t-il avec un culot et une insolence démesurée.

- Mais non ! M'écriais-je remontée.

- Parle ? Je n'ai pas tout mon temps à te consacrer, Beltran putain.

- Apprends-moi à me battre !

- Tu ne sais pas te battre ? Demande-t-il dans un rire étouffé en se redressant.

Je lève les yeux au ciel. J'ai tellement envie de l'étriper et de l'étouffer, puis de me servir dû peu d'oxygène qui lui reste pour lui articuler à quel point je le déteste. Ou sinon j'ai envie de prendre une carte du monde et qu'il s'y perde.

Toutefois, un sourire sarcastique se dessine sur mes lèvres en extrayant toutes mes idées machiavéliques de ma tête.

- Avant, je ne trouvais aucun intérêt à apprendre pendant les entraînements. Mais à présent, je souhaite tout savoir dans les moindres détails, et je sais que tu es l'un des meilleurs dans le domaine du sport de combat. Ta réputation se fait entendre à travers tout le pays. C'est pourquoi, je préfère m'abaisser à ton niveau en sollicitant ton aide, dis-je intégralement irritée.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant