Chapitre 9. Rébellions

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Ce matin, j'ai fortement la tête dans le cul. Une migraine épouvantable me consume avec des étourdissements assez brutaux dus à la fatigue.

Je m'extrais de mon lit pour me brosser les dents. Je m'habille d'un long t-shirt noir XXL ce qui ne laisse pas ma culotte surgir. Les garçons dorment encore, je vais pouvoir déjeuner tranquillement. Je prendrais ma douche après mon déjeuner.

En descendant, je suis attirée par un bruit animé. Mon corps me conduit dans la cuisine et pour ma plus grande surprise, je découvre Javier en train de cuisiner le petit-déjeuner.

- Bonjour petit bijou. Tu as bien dormi ?

Petit bijou ? C'est nouveau ça maintenant !

- Bonjour, mhn. Dis-je en passant ma main dans mes cheveux.

- Moi aussi, j'ai bien dormi, je t'ai cuisiné le petit-déjeuner.

Je fronce les sourcils pour l'analyser. Il a dû mettre du poison dans les pancakes.

- Ce n'est pas empoisonné, si tu crois... Murmure-t-il.

- Merci beaucoup, prononçais-je avec un rictus sincère au coin des lèvres.

De toute façon, j'ai faim. Je mange et avale mon jus d'orange, et même si ça avait été empoisonné, il m'aurait articulé la même chose.

- Tu...es sûr que la nourriture n'est pas empoisonnée ? Requérais-je la bouche pleine.

Il s'esclaffe en balançant sa tête dans tous les sens, ce qui fait naître un sourire sincère aux coins de mes lèvres une fois de plus.

- Non, je n'oserai pas. Tu sais, tu peux me faire confiance et que je ne te veux aucun mal, j'espère ? Dit-il d'une attitude assez sérieuse, ce qui est exceptionnel provenant de lui.

Pendant quelques secondes, je le fixe, pour tenter de sonder sa sincérité. Puis je hoche la tête positivement. Il a l'air sincère, chose que je n'ai pas aperçue chez une personne depuis bien longtemps.

Même lorsque j'échange avec mon propre frère, je ne parviens pas à discerner la moindre sincérité dans ses paroles, sauf lorsqu'il s'agit de sa petite sœur.

Une malice me traverse l'esprit, j'ai envie de lui faire une petite blague. Je mime un faux étouffement en tenant ma gorge et en ouvrant grandement les yeux ce qui le fait paniquer.

- Putain Luz, je ne sais pas pratiquer les gestes de premier secours. Ne meurs pas putain nous n'avons pas eu le temps de coucher ensemble.

Je n'arrive plus à me contenir, je suis prise d'un fou rire incontrôlable. Mes larmes glissent sur mes joues à tel point que je rigole. En retour, il ouvre grandement les yeux en décelant ma supercherie.

- Tu es une pauvre connasse Luz Marina Beltran, j'ai eu peur putain.

- Je suis désolée. Dis-je toujours en rigolant tout en installant ma main sur ma poitrine en signe d'excuse.

- Oui, je te pardonne connasse, dit-il mi-amusé et mi-en colère.

- Connard !

Il marque un temps d'arrêt en me scrutant du regard, ce qui éveille mon intérêt.

- Je ne sais pas de quelle façon te le dire, mais je t'apprécie bien. Je n'ai jamais possédé d'amie fille. En conclusion, quand je parlais avec des filles, c'était exclusivement pour le sexe. Mais toi, je t'apprécie et ce n'est surtout pas pour te soulever parce que tu n'es pas mon style. Bon, tu es magnifique Luz, mais je ne me verrai jamais finir ma vie avec une timbrée comme toi.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant