Luz Marina

Chapitre 21. Et à jamais...

Il est dix heures, et cela fait précisément une bonne petite heure que je suis réveillée. Les rayons de soleil m'empêchaient de dormir.

Je ne pouvais m'empêcher de le regarder dormir profondément. Son visage était dépourvu de toute haine. Il avait l'air d'être une personne ordinaire.

Après m'être levée, j'en ai profité pour explorer le jardin. J'ai remarqué qu'il y avait une variété de fruits plantés, notamment des fraises qui attiraient mon attention. Ce fruit restera définitivement mon préféré.

Une faim immense transperce mon estomac. À vrai dire quand j'y repense, nous n'avons rien mangé hier soir. Une petite idée me traverse l'esprit. Je décide de cueillir plusieurs fraises avant de me diriger vers la cuisine.

J'ouvre le réfrigérateur et constate qu'il est relativement rempli. Je vérifie qu'il y a de la farine puis je commence à préparer une pâte sablée pour savourer une tarte aux fraises en guise de dessert.

C'est grâce à Sol que j'ai pu apprendre à cuisiner, si elle n'était pas là, j'aurais été sacrément minable.

J'ai eu le temps de préparer ma pâte qu'il est toujours endormi.

Il est mort peut-être ?

- Je suis persuadée qu'il est mort. Il doit être fatigué après la nuit que nous avons passée. Me dis-je à moi-même.

- Je suis là, tu sais ?

Je tressaille et me retourne. Je l'aperçois près de la porte de la cuisine les bras croisés, me scrutant attentivement.

Mon cœur rate des milliers de pulsations.

Luz Marina, arrête d'avoir le cœur comme ça, tu vas finir par mourir.

Je sais... Mais pour lui, je m'en contrefiche.

- Tu m'as fait peur, Ayden.

- Et toi, tu arrives toujours à marcher ?

Je lui lance un regard glaçant, car à vrai dire, j'ai réellement du mal.

- J'ai du mal, mais je me suis réveillée avant toi, dis-je, ce qui le fait rigoler sincèrement.

- Ma petite Luz, entre toi et moi qui a fait le plus gros travail hier soir ? Demande-t-il avec un air taquin.

L'enfoiré.

- Tais-toi, tu veux ?

Il rigole en s'approchant près du plan de travail, en observant ce que je suis en train de réaliser.

- Tu me cuisines quoi ?

- Attends, attends, je nous prépare une tarte. Il n'y a pas que pour toi, Cardona.

Un sourire sincère se plonge sur son magnifique visage.

- Je te donnerai une note.

Il s'empare d'une fraise dans mon bol et l'avale. Je m'en sers une également, et il se penche pour attraper le morceau qui dépasse de ma bouche avec la sienne.

Putain...

Légèrement, j'ouvre la bouche et nous nous embrassons. Je pensais que ce matin tout redeviendrait comme avant. Mais il désire, tout comme moi, prolonger ce moment merveilleux qui deviendra bientôt un précieux souvenir.

Un an que je connais cet homme et quatre mois que je me le coltine quasiment tous les jours. De quelle façon aurais-je pu résister à ce magnifique homme ?

Je termine de préparer ma crème pâtissière et décore la tarte pendant qu'il me contemple en avalant son jus.

- Tu n'aimes pas le café ? Demandais-je en le regardant rapidement.