Luz Marina

Chapitre 23. À jamais détruite

Broken Fast Version - Isak Danielson

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Ça fait textuellement des jours que j'esquive Ayden, tous les prétextes étaient ingénieux pour ne pas me rendre aux entraînements.

La première excuse était que j'avais mes règles donc je n'arrivais pas à me déplacer. Chose qui était réelle. La deuxième, Enrique s'est fracassé la gueule, alors que mon frère se porte à merveille. La troisième, l'employée de maison a fait un malaise ce qui a nécessité mon aide.

Je maîtrise qu'il ne m'a pas cru, mais c'est le mieux pour nous. Je ne veux plus toucher à ma dépendance, à ma drogue, à cet homme.

Il envahit mes pensées comme ce n'est plus permis. C'est illégal d'être dans la tête d'une personne comme ça ! Vraiment illégal !

Toutefois, il n'a pas cherché à me voir, ni à obtenir plus d'informations.

Je suis installée dans mon lit devant mon dessin animé préféré Les Razmoket avec un bol de lait à la main. Ça fait des jours que je me repasse constamment ce dessin animé, cela m'aide à joindre mes pieds dans ce monde abîmé et cruel.

À vrai dire, je me sens entièrement insignifiante, j'ai l'impression de ne servir à rien dans ce monde, dans cette vie...

Aujourd'hui, tout va mal. Je ne saurai pas décrire ma douleur, car elle n'a pas de dénomination, elle ne bénéficie pas d'appellation exacte pour pouvoir la qualifier.

Maman me manque terriblement, j'ai besoin de sa présence pour illuminer ma vie de ses conseils. Pour m'aider à évanouir les turbulences émotionnelles qui troublent mon esprit.

Sol me manque, j'ai besoin d'elle pour retrouver un ancrage stable sur cette terre.

Et Maya... ma princesse, ma bouffée de vie, mon oxygène me manque affreusement. J'ai besoin d'elle pour mieux respirer.

Ces schémas, qui se réitèrent sans cesse, m'abattent.

Ma tristesse infinie qui recommence continuellement à saigner en dépit de mes multiples efforts pour pouvoir les guérir. J'essaie par tous les moyens de les guérir, mais je n'y arrive pas, je suis parfaitement incapable.

C'est une spirale infernale.

Je saisis mon téléphone et constate que j'ai une avalanche de messages.

Groupe les beaux gosses :

Je hisse les yeux au ciel, car il n'y a que Javier pour créer ce genre de groupe. Au départ, le nom du groupe était "les ennemis"...

Le pervers : On n'a plus de nouvelle de petit bijou...

Andrea la snobe : Ouais, c'est vrai. Elle est malade Cameron ?

Cam : Ouais.

Le pervers : Mhn... je sens qu'on nous ment et je n'aime pas ça.

Cam : Elle est malade point !

Juan : Luz Marina, j'arrive, je viens te rendre visite.

Monsieur connard : J'ai besoin de toi maintenant Juan si dans 20 minutes, tu n'es pas là, je t'explose les couilles.

Juan : Je reviens rapidement.

Je vois qu'Ayden appelle sur le groupe et tout le monde répond. J'éteins rapidement mon téléphone, je ne veux faire face à personne. J'ai besoin de rester toute seule, c'est vraiment nécessaire.