Chapitre 45. Toi ou rien

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Épuisement.

Frustration.

Je vais foutre le bordel dans cette maison.


J'ai dû repousser mon voyage au Mexique pour plusieurs raisons.

La première, ma sœur est extrêmement malade à cause d'une intoxication alimentaire.

Puisque monsieur Javier Cardona a eu la merveilleuse idée de préparer à manger. Il a réussi à empoisonner toute la maison, y compris la seule employée qui nous restait.

Andrea et Charly sont également malades. Donc je me retrouve à m'occuper d'Aurora.

La seconde raison est que nous avons eu un dégât des eaux à la maison. Les chambres de Javier et de Maya étaient entièrement inondées suite aux fortes pluies. C'est la première fois que ça nous arrive. Nous avons été dans l'obligation de les installer dans les dernières chambres de libre.

J'ai donc appelé Ayden qui était déjà rentré chez lui. Il est venu me porter secours. Carlos et lui, on fait les réparations nécessaires.

Il a commencé à produire beaucoup d'efforts et notre relation s'est fortement améliorée.

On pourrait m'arracher le cœur, le détruire, mais mon âme restera toujours liée à la sienne. Cette idée s'intensifie encore plus toutes les fois où je revis ces cauchemars épouvantables où, à chaque moment, il meurt pour nous protéger.

C'est uniquement un cauchemar, mais je ne cesse de le revivre depuis quelques nuits. En me réveillant, je perds tous mes repères, ma respiration est complètement saccadée. Donc le voir ici, chez moi, me tranquillise.

- Tu as terminé, Luz ? Retentit une voix derrière moi.

Je secoue la tête pour m'extirper de mes pensées. J'aperçois Ayden devant la porte avec Aurora dans les bras qui n'arrête pas de lui tirer les cheveux.

- Voilà. Dis-je avec un sourire éclatant, pour qu'on la mette au bain.

La baignoire est remplie de canard pour qu'elle puisse jouer dans l'eau.

Avant de la poser, il vérifie naturellement la température de l'eau ce qui me fait remuer un sourcil.

- Tu n'as pas confiance ? Articulais-je d'un ton amusé.

- Si, mais je ne sais pas, je pense que c'est probablement ma façon de la protéger.

Je lui souris et il pose la princesse dans l'eau. Elle est ravie et éclabousse de l'eau partout.

Je m'installe au pied de la baignoire et lui pareil. J'aime tellement les bébés, mais quelle ironie dans la mesure où je n'ai jamais souhaité en avoir.

Néanmoins, j'ai l'impression que je ne suis plus du tout dans cette optique. Mon cœur lui en voudrait un.

- Tu penses à quoi ? Me demande-t-il.

- À rien. Mentais-je en glissant mes doigts dans l'eau.

- Je connais ce regard Luz Marina, et je sais que tu n'étais pas en train de penser à quoi tu souhaiterais manger ce soir.

- Tu veux des enfants ?

- Oui bien sûr. Répond-il naturellement.

Incapable de le regarder, je fixe l'eau sans lui répondre. Il y a deux ans, je pensais être enceinte de lui, mais je ne le voulais surtout pas, étant donné la situation dans laquelle j'étais.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant