Chapitre 7. Fausse identité

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Je me précipite dans ses bras. Il me tient surpris par les hanches, j'écoule délicatement mes bras autour de sa nuque et j'écrase mes lèvres sur les siennes.

Il ne se sépare pas, nous nous embrassons comme je n'ai jamais embrassé un homme. C'est lent, doux et nous exploitons chaque fragment de nos lèvres. Nous sommes contraints de savourer ce moment, car ça n'arrivera plus jamais. Sa langue part rejoindre la mienne.

Je suis en manque d'air et c'est jouissif.

C'était indispensable pour moi de connaître pourquoi j'ai à ce point aimé son baiser. Je ne serai jamais revenue pour embrasser un autre homme, mais avec lui, c'est particulier. Son baiser m'a complètement envoûté, voire excité et ce n'est tout simplement pas humain.

Nous continuons de nous embrasser tendrement, il grogne de plaisir en faisant glisser sa tête dans mon cou. Un gémissement de bien-être s'échappe de ma bouche également. C'est tellement exquis ce qu'il me fait ressentir.

Il embrasse affectueusement mon cou, je sens sa langue ardente arpenter une ligne dessus. Il me rend totalement dingue. Encore une fois, ce n'est pas humain d'aimer autant embrasser une personne qu'on hait de cette manière. Je ne souhaite en aucune façon voir ce baiser s'interrompre.

FOCUS !!!

- Stop, stop, dis-je en me détachant de lui en le poussant.

- Tu as aimé princesse ? Réclame-t-il en écoulant son pouce sur mes lèvres.

Avec difficulté, je reprends ma respiration.

- Je voulais simplement vérifier quelque chose, dis-je complètement perturbée.

Je reprends mes esprits en redressant mes cheveux. Je ne l'attends pas, je m'échappe immédiatement de ce local pour rejoindre la sortie.

Putain que c'était satisfaisant.

Maintenant, je conçois pourquoi toutes ces femmes sont comme des sangsues derrière lui. Je ne pourrai pas compter le nombre de palmarès qu'il possède au niveau sexuel.


•••


21 heures, Bogotá.


Nous sommes installés à table avec mon géniteur, Enrique et Cameron.

Comme une famille merveilleuse. Laissez-moi rire !

Le personnel de maison arrive pour nous servir à manger. Je suis entièrement dans mes pensées. Je n'ai cessé de repenser à ce baiser qui, pourtant, ne signifiait rien pour moi, mais qui m'a terriblement plu.

- ...après avoir retrouvé Maya, nous les tuerons un par un.

Je soulève la tête en écarquillant les yeux. J'essaie de me concentrer sur la conversation.

Mon géniteur veut nécessairement qu'on les abatte après avoir récupéré notre sœur pour qu'il ne reste plus qu'un cartel puissant dans la Colombie. En réalisant ce massacre, on sera davantage plus respecté des autres cartels ainsi que des autres pays. Les négociations pour leur livrer de la marchandise se feront plus rapidement au même degré que le transfert d'argent.

Mon géniteur Francesco Beltran vise à tout prix un nouveau Cartel du Mexique. Ce sont des jeunes de notre âge qui gèrent une organisation puissante. Le nom du cartel ne me revient pas, mais ils viennent d'une famille très puissante et respectée.

Ce qui pose problème à mon géniteur comme toute chose dans ce monde. Il s'avère que les Cardona ont mis la main dessus parfaitement en avance. Ils ont une alliance très soudée avec la nouvelle organisation. Lorsqu'ils ne seront plus sur le marché, ce sera plus pratique pour atteindre le nouveau cartel. Et ce sera notamment plus clair dans l'état d'esprit immoral de ce grand malade de Francesco.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant