Chapitre 37. À jamais

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Préparer surement vos mouchoirs !

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Épuisés après nos prises de tête, Javier et Andrea prennent place confortablement avec moi sur le lit.

Andrea rapporte un coussin comme si rien ne s'était passé il y a des semaines de ça, ni ma dispute avec elle il y a quelques minutes. Alors que Javier s'adosse au lit en me prenant instinctivement pour positionner mon dos contre son torse.

Mon cœur s'adoucit en sa présence. Malgré moi, cela me fait toujours du bien de l'avoir à mes côtés.

Je n'ai pas réussi à le détester. Après tout, il a juste exécuté ce que son débile de cousin lui a demandé de réaliser. Il ne m'a fait aucun mal, bien au contraire.

Et bien, même si je le voulais, quand j'en avais eu l'occasion, je n'ai pas réussi à le tuer. Cet homme est véritablement mon âme-sœur.

Par conséquent et avec délicatesse, je place avec affection ma tête contre son torse pour y retrouver du réconfort.

Andrea nous observe attentivement, puis vient se joindre à nous en posant sa tête sur mes jambes.

Comme une impression de déjà-vu.

L'explosion.

Elle enlace mes jambes tout en entourant ses bras, cherchant un peu de soulagement ainsi que de tendresse.

Bordel, même elle, je ne parviens pas à la détester plus que ça et pourtant cette saleté a bien failli me tuer.

Dans un léger bruit, j'entrevois Ayden s'introduire dans la chambre. Il nous regarde et secoue la tête négativement, désespéré.

Quoi ? Tu aimerais t'asseoir sur mes jambes c'est ça, sombre merde ?

Plutôt entre tes jambes.

La ferme.

- Où tu vas partir, petit bijou ? M'interroge Javier.

- Loin d'ici. C'était mon plan depuis le départ. Tout est déjà préparé. Je dois juste m'occuper des derniers détails. Soupirais-je.

Lorsque je parle "des derniers détails", je mentionne de commander les billets d'avion. Et surtout de m'assurer que cet homme est toujours décidé à nous faire atterrir au Guatemala, pour ensuite nous conduire à la frontière.

- Tu es vraiment décidée à partir ? Continue-t-il avec une amertume dans le timbre de sa voix.

- Oui. Je dois impérativement emmener Maya loin de ce monde et des personnes qui nous veulent du mal.

- Mais tu es l'héritière. Tu vas faire comment pour gérer l'organisation ?

- Demain, on partira tous chez moi et j'annoncerai quelque chose d'important. Puis, tu penses qu'avec ma maladie, je vais être capable de pratiquer quelque chose, Javier ?

- Tu vas annoncer quoi putain ? Que tu nous abandonnes ? Siffle Ayden.

Il est d'un grand culot celui-là à vouloir la ramener.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant