Luz Marina

Chapitre 27. Sauvetage 2

Pour une totale immersion Survivor - 2WEI, Edda Hayes

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Les convois des voitures défilent à toute allure. Nous sommes armés jusqu'au cou. Je suis installée avec Ayden et Javier à l'arrière de la voiture. Je dispose une arme miniature dans l'une de mes bottes. Elle me sera utile en temps voulu.

Ayden me tend une autre arme pour que je la place dans ma veste. Je la prends sans lui jeter un regard.

Depuis hier soir, on s'est à peine adressé la parole. Chacun avait dormi de son côté et il y a eu un véritable combat pour la couverture toute la nuit.

C'est extrêmement tendu.

Nous sommes presque arrivés sur les lieux, et mon anxiété essaie de prendre le dessus malgré mes efforts pour rester calme.

Il est impératif qu'on fasse sortir les enfants de cet enfer, même si cela signifie risquer nos vies. Ces enfants méritent tellement mieux.

Je prends une profonde inspiration, sentant mon corps perdre peu à peu toutes ses capacités. Mes jambes se mettent à s'agiter frénétiquement.

Malgré ma lutte, je laisse ma tête chuter en arrière avec un léger soupir en fermant les yeux.

Une main ardente que je reconnaîtrais entre mille, se positionne sur ma cuisse. Il est présent, et malgré tout, il ne laissera pas mon anxiété prendre le dessus.

C'est officiellement une guerre entre mon anxiété et mon esprit. Même si j'avais souhaité dissimuler tout cela, ma main tremblante me trahit directement.

- Petit bijou, on est là, tout se passera bien.

- Les gars... Si la vie de ma petite sœur est en jeu ainsi que la mienne. Vous secourez Maya la première, elle passe avant moi ! Ordonnais-je.

- On vous sauvera point ! Crache amèrement Ayden.

- Elle la première ! Lâchais-je sèchement. Je veux que vous me donniez votre parole.

- Cela sera difficile, mais je te promets que la petite Beltran passera avant. Objecte Javier en contractant la mâchoire.

Mon visage se tourne vers Ayden qui ne m'a toujours rien promis.

- J'ai besoin de tes mots Ayden ?

- Je te le promets, Luz Marina.

Il a sorti ses mots avec une impassibilité déconcertante, digne d'un chef de cartel. Ses paroles sont sincères et je le sais, je le ressens.

Nous arrivons et sortons de la voiture. Andrea se tient devant moi, son regard froid transperçant le mien, et elle me tend sa main. Je la serre en retour, partageant ce contact qui est à la fois glacial et chargé de signification.

- On verra pour après ! Mais à présent, nous sommes ensemble et unis pour sauver les enfants, on va y arriver.

- Effectivement, main dans la main, nous allons y arriver. Rétorquais-je en éteignant toutes mes émotions.

Il le faut, je n'ai jamais aimé me résoudre à cela, mais je ne peux plus me permettre de ressentir quoi que ce soit. Je dois me concentrer à tout prix et laisser mes démons prendre le dessus, ne serait-ce que pour cette fois.

Juste aujourd'hui, uniquement aujourd'hui...

Je place un gilet pare-balles, car je ne suis quand même pas suicidaire pour m'y aventurer là-bas sans. Puis je vérifie que mes bottes sont bien attachées et que l'arme dissimulée à l'intérieur n'est pas voyante.