𝐒𝐞𝐨𝐮𝐥 𝐃𝐫𝐢𝐟𝐭

𝐍𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞𝐞𝐧 : 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐞𝐝

➪ 𝐘𝐨𝐨𝐧𝐠𝐢

𝐊𝐢𝐦'𝐬 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞
𝐆𝐃'𝐬 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐞, 21 : 20

— Je suppose que je ne vais pas avoir la même chance que Taehyung et sortir d'ici, vivant.

Ses yeux de lynx me dévisagent longuement pendant qu'il était entrain de se resservir son énième verre de la soirée. J'étais assis dans un siège en face du sien, plus détendu que jamais. J'avais l'habitude que les parents de mes copines ne m'aiment pas, ce n'était pas nouveau, je ne fais pas toujours bonne impression. Surtout qu'il connaît mon passé, il sait parfaitement comment j'étais autrefois. En d'autres mots, un adorateur de mini-jupes et des talons qui allaient avec. Je peux comprendre son manque de confiance sur ce point là. GD finit par se réinstaller dans sa chaise de bureau immense, son regard perçant me transperçant le corps, son verre à moitié rempli en main.

— Si, je te laisserai sortir d'ici. Malheureusement, je suis obligé de te laisser vivant car j'aime ma fille, beaucoup plus que tu ne le crois. Le flingue, c'est juste pour t'impressionner, surtout pour te menacer indirectement au cas où tu ferais de mal à ma petite fille.

— Ça marche, j'ai l'impression que je vais quitter la pièce avec un œil en moins.

— Ne me cherche pas ou je te l'arrache à mains nues.

Il termine son verre d'une traite, en une gorgée puis le dépose sur son bureau d'un geste sec sans détourner les yeux de moi.

— Et moi qui pensais que ce jour n'arriverait jamais, murmure mon boss pour lui-même en se massant la tempe à l'aide de ses doigts tout en fermant doucement ses yeux avant de les ouvrir à nouveau. Écoute, je ne vais pas te tuer. Du moins, pas ce soir. C'était une soirée importante pour Jisoo, et je n'ai pas fait profil bas, sa vieille peau de mère non plus. Je l'ai gâché pour elle comme pour toi. C'est pour cela que je propose un déjeuner où je pourrais t'évaluer une nouvelle fois, je réfléchis mieux le ventre plein et j'ai moins d'envie de meurtres, bonne nouvelle pour toi. Sache tout d'abord que je ne te déteste pas, mais je sais exactement comment tu peux être avec les femmes, c'est comme si je t'avais fait. Tu n'as pas eu de bonnes relations amoureuse, dans le passé.

— Comme vous dites, dans le passé. J'ai changé depuis que j'ai rencontré Jisoo, affirmais-je sur la défensive, votre fille est différente. Elle est juste extraordinaire.

— Tiens, ces mots me sont familiers, s'esclaffe-t-il en levant les yeux au ciel. Et oui, je sais, c'est moi son père. Bien évidemment, il se peut que tu aies changé, et tant mieux si c'est le cas. Mais je ne veux pas que ma fille soit ton jouet personnel, parce que sinon, tu finiras les derniers instants de ta vie d'une manière bien tragique. Du peu que je me souvienne, tu n'as pris aucunes de tes relations amoureuses au sérieux depuis huit ans. Et tu vois, ma fille, qui nous écoute à travers la porte de mon bureau, a besoin d'un homme fidèle, loyal, attendrissant qui saura comment la consoler et la protéger, si besoin. Le problème est le suivant ; je ne vois aucunes de ses qualités en toi.

Je l'admets, mes relations passées n'étaient pas les meilleures de la planète. Mais j'étais jeune et idiot, ça arrive à tout le monde de passer d'une fille à une autre en une semaine ou deux.

— Pour ma défense, j'étais jeune et aventurier. Maintenant, j'ai évolué. J'ai envie d'une vraie relation avec elle.

Avant que je puisse en dire plus, la porte en de son bureau s'ouvre d'un coup et sa fille aînée apparaît, visiblement elle aussi sur la défensive.

— Tu vois ? Je te l'avais dit ! Insiste cette dernière en s'avançant jusqu'au bureau de son paternel. Reste tranquille, il ne me fera pas de mal. Et même si c'était le cas, je serais me débrouiller seule !