𝐄𝐢𝐠𝐡𝐭𝐞𝐞𝐧 : 𝐂𝐚𝐮𝐧𝐭 𝐚𝐧 𝐊𝐞

860 41 282
                                    

➪ 𝐓𝐚𝐞𝐡𝐲𝐮𝐧𝐠

𝐓𝐮𝐞𝐬𝐝𝐚𝐲 𝐦𝐨𝐫𝐧𝐢𝐧'
𝐒𝐊 𝐬𝐜𝐡𝐨𝐨𝐥, 11 : 10

Je sentis une énorme pille de livres tombée tout près de moi et ça m'a tout de suite sorti de mon sommeil. J'ai ouvert péniblement les yeux et ai vu une adorable brunette au visage sérieux, son coude appuyé sur la pile et ses yeux me regardant du haut de ses un mètre soixante-trois.

— Alors, elle était bonne ta sieste ? Car maintenant que tu es réveillé, tu vas me devoir des explications. Et en plus, m'aider à réviser.

Je redresse lentement ma tête de mes bras qui me servaient de coussins et me craque le cou, par habitude.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Lui demandais-je en m'affalant dans ma chaise, due à la fatigue. Et pourquoi tu ne répondais ni à mes messages, ni à mes appels ? Je pensais qu'on devait passer le week-end ensemble.

Jennie s'installe sur mes cuisses en passant son bras autour de ma nuque puis croise les jambes.

— Je vais t'avouer quelque chose, mon petit Taehyung, commence la plus jeune sur un ton calme.

— Je crains le pire, marmonnais-je en passant mon bras autour de ses hanches, c'est quoi, le problème ?

— Le problème est le suivant. Samedi dernier, je ne faisais rien de très spécial. J'étais en quête de la vie de quelqu'un que je pourrais gâcher, entre autre, comme d'habitude, quoi. Et alors que j'y songeais, mon père avait une réunion qui semblait très pertinente et très intéressante. Tu me connais, j'adore me mêler de ce qui ne me regarde pas. J'ai alors écouté la conversation, mais devine quoi ? Je suis sûre que tu n'es pas prêt à l'entendre. L'un des hommes qui étaient là avait exactement la même voix que toi et te ressemblait comme deux gouttes d'eaux !

Et merde.

— Jennie, je peux...

— Non, tais-toi, me coupe la brune en posant son index sur mes lèvres avant de reprendre, la première chose qui m'est passée par la tête était une raison mignonne. Comme quoi, tu serais venu pour me voir, et que tu aies croisé mon père sur le chemin car vous faites tous les deux des choses peu légales dans beaucoup de pays. Toutefois, cette idée a disparu de mon esprit en une nanoseconde.

Ses beaux yeux bruns se sont plongés profondément dans les miens. J'ai bien cru qu'elle était capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. Si elle me demande la vérité, je n'arriverais pas à lui mentir.

— Alors, dit moi la vérité. Je ne veux pas l'entendre de la bouche de mon père, ni de celle de ma mère, ni de celle Jisoo ou de Dieu sait qui. Je veux que tu me dises la vérité en me regardant droit dans les yeux.

Elle semblait si déterminée à connaître la vérité que la seule chose que j'avais envie de faire était de lui crier haut et fort ce que j'ai sur le cœur. Cependant, je ne peux pas faire ça.

— Je suis désolé, commençais-je en lui caressant doucement la hanche, je ne peux rien dire. Je pourrais te mettre en danger, et ton père ne me le pardonnera jamais s'il t'arrive quoi que ce soit. De plus, il me tuerait de ses propres mains pour être sûr que je ne respire plus.

— On sait très bien qu'il n'oserait pas te faire du mal, renchérit la brune en levant les yeux au ciel. Tu es comme le fils qu'il n'a jamais eu. Tout ce que je veux, c'est connaître la vérité. Est-ce trop demandé ? Tu sais que je n'ai pas supporté l'incident du gala, et je compte bien faire regretter à Bang Chan le moment où sa mère a poussé ses tripes pour le mettre au monde.

Je l'ai rarement vu aussi sérieuse et déterminée. Étrangement, je la trouve encore plus attirante qu'avant.

— On va en discuter dans ma caisse, lui chuchotais-je au creux de l'oreille. Les murs ont des oreilles ici.

𝐒𝐞𝐚𝐮𝐥 𝐃𝐫𝐢𝐟𝐭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant