Chapitre 10

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San Diego. CA. 31 août. 16:45 Université de S.D.

Nos regards se croisent. J'ai mal mais je suis également en colère. Il a fait remonté des souvenirs, mes cauchemars enfoui au fond de moi-même en seulement quelques mots.
Je suis consciente que ce n'était pas son intention mais ça m'a tout de même brisé.

Je me lève d'un coup, je lui arrache m'a dissertation des mains et descend les gradins sans un mots.

Ses mots m'ont percuté droit dans le cœur. La où ma barrière était en béton armée.

Je sens sa présence dans mon dos, il persiste à me suivre.

Je continue à courir vers chez moi, mais à bout de souffle par le sprint que je viens de faire je m'arrête net. Je sais qu'il est toujours derrière moi.

Alors à la place de m'abattre sur mon sort, de fuir, je me bat !
Je me tourne et lui fait face.

- C'est quoi ton problème Elyo ! Tu veux me faire du mal, bravo c'est fait, fou moi la paix maintenant. Ton jeu, tu l'a perdu ou gagné parce que je ne sais quel était ton réel but, maintenant je te demande de me laisser tranquille et comme tu me l'a promis tu vas le faire ! Je ne veux pas de ton aide !

J'ai débité ça si vite que j'en ai perdu la parole.
Je sens mes joues rougirent.
Des larmes continuent à couler.
Cette douleur dans ma poitrine, elle fait très mal.
Il me regard droit dans les yeux, plein d'incompréhension. Le souffle de retour, je reprend ma tirade.

- A vouloir être gentil tu me fait plus de mal qu'autre chose, tout le monde est pareil Elyo, tu finiras toi-même par retourné ta veste et me lunché en public. Vous êtes tous pareil ! Quelle belle race. Je ris nerveusement. Je m'en veux tellement d'avoir songé à te laisse entrer dans ma vie. Fou moi la paix a tout jamais Elyo, ne me suis plus, ne me parle plus, ne me regarde plus. PLUS RIEN !

Mes deux derniers mots, je l'es ai presque hurlé.
Des rivières coulent de mes yeux, j'ai mal au coeur. Mais je reste la tête haute et le corps droit.

Le pire c'est que je ne sais même pas si ce que je viens de lui cracher à la figure, je le pense réellement.
J'ai juste peur de l'avenir. J'ai beau faire des efforts, travailler sur moi-même, j'aurais toujours peur parce que ça m'a tout simplement terrorisée et terrifiée.
A tout jamais.

Elyo fait un pas vers moi, par réflexe j'en fais un en arrière.
Il en refait un mais cette fois je ne recule pas.
Nous nous regardons en silence.
Le seul bruit qui a succédé mes paroles est le chant des oiseaux.
Elyo fait un pas de plus.
Nos regards plongés l'un dans l'autre.
Son souffle chaud caresse mon visage.
Sa tête baissée vers moi et la mienne levée vers lui, différence de taille oblige.

Elyo m'adresse un délicat sourire voulant dire : « Je ne partirais pas, parce qu'on a besoin l'un de l'autre » et c'est probablement vrai. 
Ce sourire fait apparaître une fossette sur sa joue droite.
Je ne l'avais jamais remarquée.

Je trouve apaisant et étrangement unique que nos fossettes sois opposée. La mienne est sur ma joue gauche alors que la sienne est sur sa joue droite. 
Ça me fait penser à une légende grecque connu...
Pourquoi je pense à ça, maintenant !?

Elyo s'avance une dernière fois.
Mon pouls s'accélère et ma gorge se noue comme si j'allais faire une crise de panique mais je ne ressens pas le mal être habituellement provoqué.
C'est autre chose.

Sans me prévenir, Elyo m'attrape délicatement par la taille et me tire contre lui.
Mes sourcils se froncent.
Je sens son coeur contre moi. Littéralement.
Sans comprendre ce qui me pousse à faire ça, je cale ma tête dans son cou et l'enlace à mon tour.

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