Chapitre 36

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San Diego. CA. 4 février. 11:49
USD.

J'ai un petit copain.
Et demain, c'est son anniversaire.
Alors je suis avec les garçons, sauf Elyo, à la cafétéria, pour lui organiser son anniversaire « surprise ».

Bien évidemment, vu la discrétion d'Idris, Elyo est clairement au courant  :
« - Tu peux manger avec Luís et Jay ce midi ? »
Avait-il dit à mon copain plutôt dans la journée.

Mais bon, comme on dit, c'est l'intention qui compte, pas vrai ?

Alors nous sommes tout les quatre à planifier l'anniversaire d'Elyo, à la recherche d'un lieu, d'une liste d'invités, de décorations, nourritures, boissons, musiques...

Idris et Victor iront demain matin acheter ce dont nous avons besoin, ainsi que leur cadeau.
Parce que bien sûr, ces deux là ne sont pas foutu de prévoir en avance.

Personnellement, j'ai été bien trop en avance.
Mon cadeau est prêt dans ma tête, telle une évidence, depuis le jour où je suis tombée amoureuse de ce garçon.
C'est à dire depuis le jour où il m'a pris dans ses bras la toute première fois, quand il m'a promis de ne jamais m'abandonner.
Bien sûr, j'ai été bien trop aveugle et bornée pour m'en rendre compte plutôt.

Pour me rendre compte que mon cœur battait un peu plus vite que d'habitude.
Et non causé par une crise d'angoisse.

Lorsque j'ai appris qu'il était né un 5 février, je me suis empressé de commander son cadeau, et je suis allé le récupérer au magasin, non sans difficulté, il y a trois jours.

Idris, assis en face de moi, un sandwich aux œufs et au fromage dans la bouche, prend un air théâtrale pour affirmer son mécontentement :

- Non Tao ! Je n'ai pas que ça à faire, moi ! Avec Vic' on va chercher les decos et tout le bordel, alors c'est toi et Moo-Moon qui allait tout installer ! S'exclame t-il, main sur le cœur, faussement choqué.

Mes lèvres s'étirent en un sourire à l'entente de ce nouveau surnom.
Idris avait décidé de m'appeler comme tel « Moo-Moon » depuis qu'il nous avait vu, main dans la main. Il nous avait questionné une nouvelle fois sur un potentiel couple et Elyo avait hoché la tête, sans l'ombre d'un doute.

Il s'était réjouit, voire trop, et m'avait pris dans ses bras en hurlant :
« - Ma Moo-Moon est en couple avec mon meilleur amiiiiiiiiiiii chériiiiiiiii !!!!! »

Oui, il avait vraiment prononcé tout ces « i », d'une sonorité très aiguë et excentrique.

- Mais je dois aller à la galerie pour montrer mes premiers essaies, Idris ! Commence à s'énerver Tao.

Face à cette scène, plutôt ridicule, je me perds sur le visage d'Elyo quelques tables plus loin, animé par une description qui a l'air de lui tenir à cœur.
Quelques secondes après, son enthousiasme s'accroît davantage et plonge son regard dans le mien. Je coupe le contact de nos prunelles en sentant mon téléphone vibrait dans la poche arrière de mon jean.

« Tu me fixe, Wilson. Non pas que j'apprécie tes beaux yeux gris sur mon visage de Dieu. »

Face à son narcissisme soudain, j'éclate de rire.

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