Chapitre 29

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San Diego. CA. 21 décembre. 11:57.
Université d'USD.

J'étire mon dos, craquant ainsi mes doigts courbaturés.
Alors non je ne vais pas me battre, ça me faisait simplement mal.

- Lou, Lou, Lou... je n'aime pas m'afficher en public, surtout pour ce genre de discours, mais à vrai dire je n'en ai pas vraiment eu le choix. Je lui lance un clin d'œil accompagné d'une œillade à tout nos spectateurs.

Quel plaisir !
Je hais ça.

- Je n'ai pas besoin de mes amis pour me défendre, simplement le temps que je me ressaisisse et arrête mon anxiété, mes trois beaux chevaliers ont débarqué. Je leur lance à leur tour un clin d'œil de remerciement.

Ils me rendent en retour un sourire propre à chacun, que bien sûr Idris accompagne d'une révérence.
Dans la discrétion, comme à sa plus grande habitude.
Je remarque également le regard désolé de Tao qui vacille entre Elyo et moi.
Je comprend facilement le message, il ne faut pas avoir bac + 10.

- Enfin bon, tu veux vraiment savoir pourquoi je les tolère ?! Écoute, même moi je ne le sait pas ! Mais l'extravagance d'Idris, les faits  inutiles de Victor, les hystéries de Tao et malgré nos différents actuelles le réconfort d'Elyo, je n'arrive à tolérer qu'eux ! Je regarde dans la direction d'Elyo du coin de l'œil, mais il n'est plus là.

Ce qui me pince le cœur.

- Et ce n'est même pas contre toi, Lou, parce que tu es une fille que j'apprécie vraiment et j'aurais adoré qu'on soit amies. Mais je crois que j'ai été terrorisée par mes amitiés féminines et ça influence aujourd'hui sur la notre et j'en suis désolée. J'aurais voulu qu'on soit assez amie pour que je vienne rencontrer tes parents à New York.

Alors que dans ses yeux je commencer à voir une lueur de sympathie apparaître, un sourire méprisant revient de nouveau.

Je déteste ces sourires là !

- Alors Moon va nous jouer la carte de la petite fille détruite par un passé compliqué ! Quelle émotion. C'est une blague j'espère, putain c'est pas si compliqué d'assumer Moon !

Je vois du coin de l'œil Victor se déplacer droit vers nous, d'un pas déterminé, mais je le devance et fonce sur Lou.
Je l'attrape par le haut de son sweat-shirt, lui murmure lourdement à l'oreille, choquée par ses propos mais rouge de rage.

- Tu ne me connais pas, tu ne sait rien de moi. Alors ose encore une fois faire une remarque sur ce que j'aurais éventuellement pu vivre, et je t'enfonce mon poing dans ta tronche de princesse. Nous regardons mon poings serrés, orné de bague. Et j'assumerais parfaitement. J'affirme dans le plus lourd des calmes.

Je la lâche, m'éloigne vers les garçons, prenant mon tote bag sur mon épaule, d'une main je chope à nouveau une clope, là brûle et nous la laissons en plan, seule, pathétique.

Fière de moi, je me tiens droite, épaule en arrière et menton redressé.
Je n'ai pas fuit.
J'ai assumé et je me suis défendue.

Mais mon plaisir et de courte durée.
Alors que nous partons vers le parc à côté de l'université, je tourne la tête sur ma gauche et remarque Elyo, seul.

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