Chapitre 20: J-50

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POV Odessa

Natasha vient m'aider à monter à l'étage et à me mettre au lit, je suis devenue si faible que je ne peux même plus me débrouiller seule.

Je m'allonge et reste regarder le plafond pendant que Nat et partis prendre sa douche. Je repense alors à la discussion que j'ai eu avec cette docteure quand j'étais hospitalisé.

* 3 jours plus tôt *

- L'infirmière Bailey rode dehors a moins que ce soit mon imagination. Ricanais-je.

- Je suis désolée. Me dit la docteure.

- Elle peut venir si elle veut.

- Elle bien ou elle est. Répond-elle avec nonchalance.

- Vous ne l'aimez pas ?

- C'est une infirmière avec qui je travaille.

- Une bonne infirmière, elle a été excellente avec moi.

Le docteure Kepner fait la moue et se tourne pour préparer les pansements ainsi que le nécessaire pour mes soins.

- Vous n'êtes pas d'accord ?

- Et bien elle a fait de mauvais soin.

- Elle a fait une erreur, c'est ce que vous voulais dire ?

- Si elle avait bien fait son travail, vous seriez encore en chimio.

- Je serais sûrement un légume. Rigolais-je. Donc vous lui en voulez ?

- Roh je... je... ok je suis désolée. Bégaye-t-elle. Je... je ne voulais pas vous donner... enfin c'était pas professionnel de ma part veuillez m'excuser.

- D'accord alors déballé. Aller, dites moi tout. Dites moi tout ce qu'il y à savoir. Docteure Kepner ? Vous croyez que je ne vois pas quand une personne souffre ?

- C'est... pas... Vous n'avez pas à vous préoccuper de ça.

- Je devrais me préoccuper d'est ce que j'épouse mon fiancé avant de quitter cette terre ou de la douleur que j'ai dans la poitrine.

- Je peux vous donner de la morphine et je...

- Non, non écouter le Talmud dit si quelqu'un est malade ou dans le besoin et que vous pouvez prendre un soixantième de sa souffrance, c'est une bonne chose, c'est Dieu seulement, on ne peut pas prendre un soixantième de quelque chose si on ne sait pas que c'est.

- Ce n'est pas votre travail.

- Au contraire, c'est précisément mon travail. S'il vous plaît, vous n'allez pas refuser le souhait d'une mourante.

- Vous n'êtes pas...

- Vraiment ? La coupais-je. J'ai tenu la main de suffisamment de mourants dans ma vie, je sais que mon heure est pour bientôt.

- Je suis désolée, Odessa.

- Ne le soyer pas vous faite votre travail alors laisser moi faire le mien. Héros jusque dans la tombe.

Elle ricane et dit.

- Je... Je ne suis pas. Je vais bien ça va, j'ai besoin de rien.

Je rigole difficilement face à sa réponse.

- Quoi ? Me demande-t-elle.

- Vous mentez très mal, j'aime ça.

- Bon très bien. Dit elle en tirant un tabouret.

- Qu'est-ce qu'on dit déjà si je ne le fais pas pour moi-même qui va le faire à ma place ? Et bien là, je m'occupe un petit peu de moi pour une fois. C'est tout.

J-120Où les histoires vivent. Découvrez maintenant