Même pas en rêve !

Chapitre 23

Mike

Ma petite sieste m'a redonné un coup de fouet. Je descends les escaliers, mais personne n'est là. J'envisage de me faire un truc à manger, mais décide d'aller rejoindre tout le monde chez ma sœur. Ne pensant plus être persona non grata aux yeux de l'elfe.

Lorsque j'entre, je trouve Julian et Enrick en train de regarder un film, bière à la main.

« Où est la partie féminine du clan ?

— Toutes dans la chambre derrière », m'indique Enrick. « Elles dorment. J'ai fait une photo, JC ne l'avouera jamais, elle, faire une sieste en plein après-midi avec ses copines.

— Alors, ça y est ! Dernière soirée en célibataire ! » trinqué-je en cognant ma bouteille à la sienne. « Pas de regret de dernière seconde ? » demandé-je à mon frère.

« Pas du tout. J'ai toujours su que c'était un combo. Dès le premier jour, elle m'a prévenue qu'elle venait avec un petit extra. Et que c'était le combo ou rien. Et justement, ce petit extra, il ne te plaît pas ?

— C'est une sauvage. Je ne sais pas si elle compense sa taille par l'énergie qu'elle dégage, mais c'est difficile de la suivre. Enrick, toi qui l'as vue, plus souvent que nous, tu en penses quoi de Mia ?

— Je ne sais pas », dit-il en se retournant pour vérifier que personne n'écoute. « C'est une fusionnelle cette fille. Sa relation avec Justine, avec JC. Même moi elle m'a eu. Elle est intrigante. Je vais vous confier un truc. J'ai même cru qu'elle m'avait retourné JC. Vous avez vu comment elle se comporte en sa présence ? C'est comme si Mia exacerbait sa féminité. Mais... j'aime justement ce côté, que je ne connaissais pas vraiment en elle, comme si JC avait renoué avec une part d'elle-même. Avant de repartir en France, elle voudrait voir de l'artisanat authentique. Je vais la présenter à ma grand-mère, elle, elle me dira si Mia est une chamane.

— Enrick. Tu ne vas pas l'emmener dans une cérémonie ou dans une tente pour qu'elle ait des visions, quand même.

— Ma grand-mère a un don. Elle lit le cœur des gens. Elle me racontera l'histoire de Mia.

— On parle de moi ? » demande cette dernière, faisant sursauter Enrick, alors qu'elle referme la porte de la chambre.

« Euh, oui. Je leur disais que j'allais t'emmener voir ma grand-mère, qu'elle te montre des robes et autres vêtements traditionnels authentiques.

— C'est gentil Enrick. Je voulais vous remercier, tous. Ce voyage, vous rencontrer, ça m'a fait plaisir. Julian, je suis contente que Justine t'ait rencontrée, elle est sincèrement heureuse avec toi et je le suis aussi. Enrick, nous n'avons aucun lien, mais je t'apprécie énormément, toi et JiCi vous êtes deux êtres fantastiques. Honnêtement, je ne pensais pas dire ça d'un flic un jour. Mike. J'aimerais te parler, en privé. J'ai des choses à me faire pardonner, et je ne sais pas si j'en serais capable avec du public. »

Je la regarde, intrigué, alors qu'elle monte les escaliers.

« Courage, mon frère », se moque Enrick en me faisant un clin d'œil.

« Toute la famille compte sur toi. Si tu lui brises le cœur, pense à ce que JC et Justine te feront.

— Merci les gars », dis-je en me levant.

En montant les escaliers, je vois la porte d'une des chambres entrouverte. Je frappe deux coups par réflexe et entre.

« Tu peux refermer s'il te plaît. »

J'obéis, et me colle le dos à la porte.

« Je m'excuse. Je n'ai pas cherché à t'écouter. Je me suis fait un film où tu étais le salopard qui trompe sa femme et où j'étais la pétasse qui brise un couple.

— Tu n'as...

— Laisse-moi terminer s'il te plaît », me coupe-t-elle.

Un silence s'installe. Nous nous regardons, j'attends qu'elle parle, lui laissant tout le temps dont elle a besoin.

« Tu ne l'as peut-être pas remarqué, mais je suis un peu impulsive. Je vis tout... intensément. Ma relation avec Justine par exemple. Je n'ai pas de temps à perdre avec un homme qui pourrait me faire souffrir. C'est déjà arrivé, je me suis promis que ce serait la dernière fois. »

Je hoche la tête.

« Vas-tu me faire souffrir Mike ?

— Non. Je m'approche de quelques pas. Non, je te le promets.

— Bien. »

Mia se redresse d'un coup, saute et s'accroche à moi. Je place mes mains sous ses cuisses, pour la monter. Les mains autour de mon cou, sa bouche au goût de menthe se plaque sur la mienne, je m'empare de ses lèvres, nos respirations deviennent haletantes. Son baiser est possessif.

Elle s'accroche à moi tandis que je la soulève sans effort et que ses jambes s'enroulent autour de ma taille.

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Myka