Chapitre 28

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Mia


La cérémonie, célébrée par un officiant assermenté, était simple, comme nous en avions toujours parlé avec Justine. Loin de nous l'idée de faire un mariage de princesse avec une traîne de quinze kilomètres, un chemin recouvert de pétales de roses, trompettes et défilé aérien. Tout cet étalage ce n'était pas nous. Des fleurs, nos proches, nos familles, et c'est tout. Une bonne bouffe, de la musique, nous deux, des fous rires, nous n'avions pas rêvé de plus, simplement ce qui nous ressemblait alors et encore aujourd'hui.

J'ai été émue de revoir les parents de Justine. J'ai plus ou moins grandi chez eux une partie de mon enfance, l'autre partie étant Justine chez moi. Nous sommes comme une grande famille recomposée. L'amour qu'ils me portent est le même que celui qu'ils portent à Justine, il n'y a aucune distinction et, certaines fois où j'étais malade, fiévreuse, et que je l'appelais Maman, elle n'en a pas été plus choquée que ça, au contraire. Elle était fière d'être une maman pour moi.

Une fois les formalités matrimoniales complétées, un des cuisiniers de JC, nous servant de DJ, a mis un peu d'ambiance.

J'étais collé dans les bras de Justine quand une énorme paire de mains s'est abattue sur moi, me faisant perdre quelques centimètres.

« As-tu vu ce que tu as fait ? » me demande la voix d'outre-tombe d'Enrick en me retournant, me faisant faire face à JC.

Je la dévisage les yeux écarquillés. Dans une robe couleur crème, plissée, un bustier mettant en valeur sa poitrine, une coupe droite serrant sa taille, rehaussée d'une ceinture. Elle est sublime, mi-longue, dévoilant ses mollets fins et musclés. Le tout assorti d'une paire d'escarpins lui donnant de la hauteur.

« JiCi ! Oh. Mon. Dieu. Tu es à couper le souffle. Cette robe te va divinement, tu es... Wow ! Comme tu es belle.

— Merci », me souffle Enrick.

« Mais, je n'y suis pour rien », me justifié-je.

« Ta présence, ton amitié pour JC. Tu lui as apporté énormément. »

Je tapote sa main, en le remerciant.

« Je peux », demandais-je à JC en approchant la main.

Mon amie acquiesce, se prêtant au jeu.

« Hmmm la texture est sublime. J'aime le côté plissé, comme tu peux le voir sur la mienne. Tu portes bien le bustier, pas trop aguicheur, pas trop pudique. Tourne-toi. Ohhhh joli ! Tu as osé un décolleté tombant. Regarde-moi ce dos. JiCi tu es superbe. Je te l'ai dit quand j'ai pris tes mesures, sois fière de ton corps.

— Merci Mia.

— Alors, dis-moi, tu aimes ce genre de robe ? Elle ressemble un peu à ce que j'avais en tête, pour le côté plissé. Le dos, je ne l'aurais peut-être... si et probablement plus ouvert encore. Aimes-tu ce genre de décolleté, moi je serais partie sur un style portefeuille, les deux pans de la robe enserrant ta poitrine pour la faire ressortir, sans rien montrer, en restant très subjectif.

— Je te fais confiance Mia.

— Enrick ?

— Moi aussi.

— On est d'accord. Tu seras sublime ma belle. Maintenant, tu sais ce qui va se passer ?

— Euh... non ?

— Si tu le sais. Câlin ! Viens dans mes bras. Désolé si ma tête est à la hauteur de ton opulente poitrine, Enrick, regarde ailleurs si tu ne veux pas rougir. »

Je serre ma copine m'imprégnant de son parfum, de sa chaleur. Ma belle-sœur est une très belle femme qui commence à s'accepter, et j'en suis heureuse.

Même pas en rêve !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant