Traumatisme

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- Alors ma poupée, qu'en dis-tu ? Tu vas écouter ton maître et être une gentille poupée ou me désobéir ? Tic. Tac. Me demanda-t-il en ignorant Jason.

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Je voulais terriblement le frapper en lui disant tout un tas d'insultes, mais je savais que si je le faisais je n'aurais jamais les réponses à mes questions. Je voulais connaître la raison de pourquoi ma famille me traitait comme ça, mais j'avais peur des regards qu'allaient porter la meute et surtout Jason sur moi. J'allais les décevoir, ils ne voudront plus de moi et me regarderont avec un air de dégoût. Et Jason, l'amour de ma vie me considérera comme une honte. Je me retrouverais de nouveau seule face à mes démons. Pourtant, malgré ses peurs, j'avais un infime espoir qu'ils se resteraient à mes côtés pour me soutenir et qu'ils ne me jugeraient pas. Je me retenais à cet espoir.

- S'il vous plaît, j'aimerais connaitre la vérité. Lui demandais-je en inclinant ma tête.

- Non, non, ma poupée tu sais bien que ce n'est pas ce que je veux. Aurais-tu déjà oublié tes manières.

Je finis par m'agenouiller en évitant bien soigneusement le regard de la meute. Je baissai mon buste pour que ma tête touche elle-aussi le sol. Je fis comprendre à Jason de ne rien faire grâce à notre lien bien qu'il bouillonnait de l'intérieur.

- Enfin, j'ai failli m'impatienter et tu sais comment je suis quand je suis de mauvaise humeur.

Je ne répondis pas, mais restai dans la même position tant qu'il ne m'indiqua pas explicitement que je pouvais me lever.

- Tu peux te relever. Mais pour te punir d'avoir pris autant de temps pour reconnaître ton maître je vais dévoiler ton petit passé avec moi.

Je commençais à me lever, mais en entendant sa phrase je me figeais. J'avais eu l'espoir qu'il allait changer d'avis, mais je m'étais encore fait avoir par son air innocent. Mes mains commençaient à trembler, ma respiration s'accéléra et des larmes coulaient le long de mes joues.

- Pourquoi pleures-tu alors que je n'ai même pas commencé ?

Jason en sentant mon mal à être et mes larmes perlaient, commença à grogner et faire ressortir son aura. Il voulait anéantir Licius, le dominer, le torturer, mais il se retenait pour moi. Je devais être une femme forte pour lui et pour moi. Livius ne devait pas gagner.

- Allez-y.

- Oh, tu essaies de rester forte ? On aura tout vu. On va voir s'il voudra toujours rester avec toi et si la meute ne te rejettera pas pour être leur Luna. Je vais commencer doucement. Il était une fois une pauvre petite fille qui était enfermée dans une cage. Sa maigreur en était repoussante. Ses os ressortaient, elle était si minuscule. Malheureusement, en étant toujours dans cette cage, elle n'avait pas pu se développer correctement et était bien en-dessous de la taille qu'elle aurait dû avoir. Elle était traitée comme un animal en vivant recroquevillée. Bien sûr pour parfaire son côté animal domestique, elle avait un collier où il était écrit « Chienne » et elle devait se nourrir dans une gamelle sans utiliser ses mains. Elle n'avait droit sous aucun prétexte de parler. Attention à elle si un mot sortait de sa bouche. Les rares moments où elle pouvait se lever et sortir de cette cache étaient pour les clients et lors de la forêt. Plusieurs fois par jour, en fonction du nombre de demandes, elle devait divertir les clients comme l'animal domestique qu'elle était. C'est-à-dire qu'elle était traitée comme un vulgaire objet où ils pouvaient faire tous ce qu'ils voulaient d'elle en allant dans leurs fantasmes les plus fous tant qu'ils payaient. Évidement, je n'ai pas pu m'empêcher de filmer ces ébats. Ils sont si satisfaisants et jouissifs lorsque je me sens abattu. Je peux dire que certains avaient des fantasmes très originales. Enfin, la fameuse forêt, mon jeu préféré. C'était une version modifiée du policier voleur, c'était le jeu du prédateur et de la proie. En tant que gentleman, je lui laissais de l'avance pour courir. Après quelques minutes, je la coursais avec un fusil avec des balles blanches sinon la partie n'allait pas duré très longtemps. Si elle était attrapée trop vite, je devais évidemment la battre parce qu'elle avait coupé mon plaisir. Par conséquent, pour rattraper cette chasse trop rapide je la battais jusqu'à l'aube. L'objectif de la proie était de déterrer un des enfants que j'avais enterré tout en prenant un os de l'enfant pour avoir une preuve. Je n'avais évidement pas besoin de cette preuve, mais la voir aussi dégoûtée et honteuse de leur faire m'exciter au plus au point. Cependant, si elle avait réussi à faire cela et qu'elle s'était enfouie pendant longtemps, elle était quand même frappée parce qu'elle avait blessé ma fierté. Elle devait ensuite baiser mes pieds et les lécher pour qu'elle se rappelle de sa position en tant qu'être inférieur. Ahlalala tous ces souvenirs me font couler une petite larme de nostalgie. Ce bon vieux temps me manque.

Je n'osais pas croiser le regard de la meute, je préférais regarder mes pieds tout en me tortillant les doigts. Bien que je sentis que leur aura était surtout compatissante, la honte que je ressentais ne pouvait pas me détendre. Jason avait été silencieux pendant tout le discours, il était rentré dans un mutisme qui m'effraya.

- Je vais te révéler ce que tu voulais savoir depuis le début : Pourquoi est-ce que t'es parents agissent comme ça ? Ils ne sont pas tes parents. Tu as vraiment une famille compliquée, ceux que tu appelais tes parents étaient en fait ton oncle et ta tante. Ton oncle était amoureux depuis des années de ta mère biologique, mais elle ne l'avait jamais considéré comme un potentiel prétendant le considérant comme un simple ami. Elle avait fini par rencontrer ton père biologique Luke , c'est à dire le frère de ton père adoptif par justement l'intermédiaire de celui-ci. Elle avait fini par succomber au charme du frère. Ta tante avait toujours été jalouse du fait qu'il ne l'avait jamais réellement aimé, et qu'il était toujours amoureux de ta mère biologique, c'est à dire d'Abigail. Luke, ton vrai père est mort dans un « accident » de voiture qui avait été en réalité engendré par ton oncle pour récupéré Abigail. Cependant, ta mère a toujours refusé ses avances en restant fidèle à feu ton père. Elle s'était plus tard aperçue que c'était lui qui avait créé cet accident, sachant cela elle lui avait proposé de se rendre à la police de lui-même sinon qu'elle le dénoncerait. Il essaya à de nombreuses reprises de l'arrêter, mais elle était décidée à l'envoyer en prison. Cependant, son amour pour Abigail était si fort qu'il ne pouvait se résoudre à la tuer, ce fût sa femme qui le fit. En tant que ton oncle et ta tante, ils ont récupéré ta garde. Ton oncle s'était dit que s'il ne pouvait avoir Abigail il aurait moins sa fille, mais une partie de lui était dégoûté du fait que tu sois aussi la fille de son frère qu'il détestait profondément, même si cela ne l'a pas empêché de te violer mais ça c'est une autre histoire. Ta tante ne t'a jamais aimée parce que tu étais le fruit de la femme qui avait volé le cœur de son mari. Voilà toute l'histoire qui est vraiment compliquée.

En entendant la vérité, je m'effondrai au sol. La vie de mes parents, ma vie, elles ont été détruites juste à cause d'une stupide obsession pour ma mère. Mon oncle et ma tante étaient bien plus tarés que ce que je pensais. J'étais dans un état seconde où j'insultais mon oncle et ma tante intérieurement de plusieurs noms d'oiseaux. Je n'entendis pas Jason parler à Livius.

- Maintenant qu'elle connaît la vérité, je n'ai plus besoin de toi. Tu vas souffrir très lentement, on entendra tes cris résonner dans toute la ville sans qu'aucune personne n'y fasse attention et n'essaie de te sauver. Tu seras la risée du pays.

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Un des derniers chapitres, j'espère qu'il vous aura plu.

Âme Soeur MeurtrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant